Epidémie de chikungunya : le plan blanc activé au CHU de La Réunion

Ce vendredi 4 avril, le plan blanc a été activé au CHU de La Réunion face à la progression toujours plus importante de l’épidémie de chikungunya. Des moyens humains et matériels nécessaires seront mobilisés. Pour permettre d’accueillir tous les patients, une gestion de crise est désormais en place dans les centres hospitaliers de La RéunionLe plan blanc est activé au CHU de La Réunion, ce vendredi 4 avril. Face à l’afflux de plus en plus important de patients atteints du chikungunya, la gestion de crise est enclenchée dans les centres hospitaliers de l’île.

Mobilisation des moyens humains et matériels

Face à la propagation du chikungunya, l’activation du plan blanc est décidée par le CHU de La Réunion en concertation avec l’Agence Régionale de Santé.

Il s’agit d’un dispositif d’urgence permettant aux établissements de santé demobiliser l’ensemble des ressources humaines et matérielles nécessaires. Toute une logistique d’urgence va se mettre en place.

Un dispositif d’urgence

L’accueil, la prise en charge : les services vont s’organiser de manière à gérer l’afflux important de patients atteints du chikungunya.

Le plan blanc est mis en place lors de situation de crise. La dernière fois qu’il a été déclenché à La Réunion c’était en janvier 2022 lors de l’épidémie de covid-19.

Près de 6 000 cas par semaine

L’épidémie de chikungunya progresse de jour en jour à La Réunion avec près de 6 000 cas enregistrés du 17 au 23 mars. Mais selon l’Agence Régionale de Santé, il y a peut-être entre trois et quatre fois plus de cas étant donné que tous les malades ne sont pas dépistés.

Selon le dernier bilan sanitaire en date de mercredi, plus de 20 000 cas ont été identifiés depuis août 2024. Deux personnes, âgées de 86 et 96 ans, sont officiellement mortes du virus, transmis par le moustique tigre. L’ARS a également recensé 31 cas graves, dont la moitié chez des nourrissons.

Le pic épidémique n’est pas encore atteint

L’épidémie frappe durement le Sud de l’île, mais toutes les régions sont concernées. Les urgences du CHU Sud sont de plus en plus fréquentées ces derniers jours. La situation ne va pas s’améliorer. Le pic épidémique est attendu à la mi-avril.

“Les semaines les plus délicates se profilent”, a déclaré ce vendredi 4 avril, le ministre des Outre-mer Manuel Valls, qui arrivera à Saint-Denis ce dimanche. Il lancera, lundi 7 avril, la campagne de vaccination avec les 40 000 doses de vaccins arrivées jeudi dans l’île.