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Rougeole: pourquoi l’inquiétude des autorités sanitaires monte en France

Écrit par sur mars 11, 2025

Le nombre des contaminations à la rougeole, une maladie virale extrêmement contagieuse, ne décélère pas. Le ministère de la Santé a demandé une “vigilance renforcée” à l’ensemble des professionnels de santé.

C’est un message d’alerte envoyé à l’ensemble des professionnels de santé et de la petite enfance daté du 7 mars: la rougeole se répand, la vigilance est de mise. Dans un “DGS urgent”, le ministère de la Santé leur a demandé à tous une “vigilance renforcée (…) concernant la détection précoce de la rougeole et la mise en œuvre des mesures de prévention appropriées”.

La raison? Une “augmentation récente” du nombre de cas de cette maladie extrêmement contagieuse dans l’Hexagone, mais aussi sur le continent européen et dans le reste du monde depuis 2023. De nombreux cas ont ainsi été importés depuis le Maroc, où l’épidémie est galopante.Vers une “diffusion plus large dans les semaines à venir”

Les différentes autorités sanitaires françaises ne disposent pas de données “consolidées” à l’échelle nationale. Pourtant, elles confirment toutes à leur niveau une “recrudescence”.

Dans les Hauts-de-France, l’Agence régionale de santé (ARS) mentionne “une circulation active du virus” qui “concerne aussi bien des enfants que des adultes”. En région Auvergne-Rhône-Alpes, l’ARS rapporte 25 cas depuis le début de l’année. Une vingtaine signalés en Nouvelle-Aquitaine, pour 12 confirmés. On parle donc de “clusters” et pas d’épidémie, du moins à ce stade.

En raison de la nature hautement contagieuse de la maladie, ce virus saisonnier propre au printemps pourrait se répandre comme une traînée de poudre. Le ministère anticipe ainsi “au vu de la forte contagiosité de la maladie, une diffusion plus large sur le territoire national au cours des semaines à venir”.Le virus de la rougeole est un virus extrêmement contagieux, une personne peut contaminer entre 12 et 15 personnes non vaccinées dans son entourage”, expliquait en février à BFMTV Laura Zanetti, épidémiologiste et responsable adjointe de l’unité maladies respiratoires et vaccination à Santé publique France

La contamination à la rougeole se fait par l’intermédiaire de gouttelettes de salive: toux, éternuements, mouchages, contacts par des mains souillées par la salive; lors de contacts étroits avec des personnes infectées; par les objets contaminés par des sécrétions du nez ou de la gorge (jouets, mouchoirs, etc).

Le malade est contagieux pendant une fenêtre de cinq jours avant le début de l’éruption cutanée (phase de contagion maximale) et jusqu’à cinq jours après le début de l’éruption.

Une maladie pouvant provoquer des formes graves

La maladie, globalement bénigne, se manifeste par de la fatigue, de la fièvre et des plaques de petits boutons très caractéristique. “Au bout de 10 jours, tout peut rentrer dans l’ordre”, explique à BFMTV Robert Sebbag infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (AP-HP).

Mais des formes graves peuvent aussi apparaître. “Le problème, c’est que vous avez parfois des encéphalites qui peuvent entraîner la mort”, souligne le spécialiste. Selon les autorités sanitaires américaines, les occurrences sont d’environ 1 pour 1000 cas.

“On observe des complication en particulier chez le tout jeune nourrisson ou chez les personnes qui ont des fragilités du système immunitaire”, explique à BFMTV le docteur Karim Tararbit médecin de veille sanitaire à l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

“Donc ça peut être des complications aigües, c’est-à-dire des infections disséminées ou des infections par exemple neurologiques, mais qui peuvent également laisser des séquelles qui peuvent s’exprimer plusieurs années après l’infection avec des atteintes, là encore, de l’ordre neurologique”.Reste que cette maladie a un ennemi de taille: la vaccination. Elle est obligatoire pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, avec quelques difficultés pour maintenir ce calendrier durant l’épidémie de Covid-19. Chez les adultes âgés de 18 à 35 ans, la couverture vaccinale est estimée à 90,4% (baromètre 2021). Bien qu’élevée, elle reste en dessous de l’objectif fixé (95%


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