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CINEMA. “Spectre” : Il est bon, le Bond

Écrit par sur novembre 11, 2015

He is back ! En deux heures et demie, il a le temps de casser deux hélicos, un avion, quelques Range Rover, une Maserati, un wagon-restaurant, de voir exploser le bâtiment des services secrets, grand comme le palais de Ceausescu, d’agacer ses supérieurs, de se faire injecter du smart blood (du sang avec des nanopuces), de se faire forer deux trous dans le crâne, de subir les sarcasmes de Franz Oberhauser alias Blofeld, de bazarder un colosse par la porte du train, de séduire trois créatures, dont la sublime Lucia (Monica Bellucci). Il a le diable dans la peau, Bond, James Bond. Comme le dit le méchant :

Vous êtes un cerf-volant dansant dans la tempête."

Résultat : un 007 d’excellente cuvée, un poil moins spectaculaire que "Skyfall", mais nettement plus réjouissant que les versions avec les sourires paresseux de Roger Moore ou les mines tragiques de Timothy Dalton. Au moins, quand Daniel Craig balance un bourre-pif, on y croit.

Pour ce 24 opus (on ne compte pas les versions non estampillées par EON Productions), notre agent secret part sur la piste d’une organisation mystérieuse, Spectre, dont le but est le piratage des données de neuf pays, pour la domination mondiale. Daech, à côté, c’est une blague. Boko Haram, une crotte de mouche.

La Foire du Trône de l’espionnage 

Spectre, c’est du lourd. D’autant plus que le big boss a des liens familiaux avec Bond (je ne vous en dis pas plus) et que tous les personnages des films précédents étaient pris dans les mêmes tentacules (juste pour qu’on comprenne bien, le générique est truffé de pieuvres). Mais rassurez-vous : James sauve la Couronne et, accessoirement, la planète.

Filmé avec malice par Sam Mendes ("American Beauty"), ce "007 Spectre" démarre lors du jour des Morts à Mexico – c’est spectaculaire –, continue à Tanger, dans un bar louche, se poursuit à Rome et se termine dans le désert marocain. Entre-temps, James a quand même réussi à jeter sa bagnole (qui vaut trois millions de livres sterling) dans la Tamise.

Bref, tout est là : la luxueuse chanson du générique, le thème musical, l’exotisme, l’érotisme soft, la violence, la castagne, les belles montres, la paranoïa, l’univers de conte de fées. "007 Spectre" est le film fun ultime, la Foire du Trône de l’espionnage, et, pour James Bond, c’est une sorte de Parc-aux-Cerfs où les filles attendent son bon plaisir. 007 est donc un cerf ? Volant, parfois.

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