L’une des plus grandes chaînes de télévision d’Etat du Vietnam a cessé d’émettre, dans le cadre de vastes réformes visant à réduire les dépenses publiques, qui vont entraîner la suppression de 20% des effectifs du secteur public

L’une des plus grandes chaînes de télévision d’Etat du Vietnam a cessé d’émettre, dans le cadre de vastes réformes visant à réduire les dépenses publiques, qui vont entraîner la suppression de 20% des effectifs du secteur public.

VTC, la deuxième chaîne la plus regardée du pays, et ses treize canaux ont diffusé mardi leurs derniers programmes, de même que quatre autres médias, VOVTV, VNATV, Quoc Hoi TV et Nhan Dan TV, tous contraints à rendre l’antenne.

Dans un message d’adieu, des animateurs de VTC ont indiqué que la chaîne était “arrivée au bout de sa mission de 20 ans au service de la communauté et de la société”. L’avenir des 800 employés de VTC demeure incertain. Le gouvernement a demandé à la plus grande chaîne publique du Vietnam, VTV, d'”assumer les fonctions et les tâches” de celles qui ont fermé.

Les autorités communistes ont initié une politique de grande échelle pour réduire la bureaucratie et les dépenses, des coupes décrites comme une “révolution” par le pouvoir. Les réformes, qui devraient être approuvées par l’Assemblée nationale en février, doivent entraîner la disparition de huit ministères.

La fonction publique, la police, l’armée et diverses organisations d’Etat sont aussi concernées par cette cure d’austérité. Il s’agit d’une “révolution non seulement pour rationaliser l’appareil (de l’Etat), mais aussi pour changer les mentalités, la vision et la perception pour un avenir meilleur”, a déclaré la ministre de l’Intérieur, Pham Thi Thanh Tra, citée par des médias d’Etat.

Le Vietnam figure parmi les pires élèves en matière de liberté de la presse, et l’Etat est l’actionnaire majoritaire de tous les organes de presse, selon Reporters sans frontières. Ces annonces interviennent quelques mois après l’intronisation de To Lam au poste de secrétaire général du parti communiste, la position la plus puissante du pays, après la mort de son prédécesseur.