Greenpeace a mené ce matin une action à la centrale nucléaire de Gravelines, y pénétrant par un canal, pour dénoncer un risque de submersion marine de cette centrale où doivent être construits deux réacteurs EPR
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 28, 2024
Greenpeace a mené ce matin une action à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), y pénétrant par un canal, pour dénoncer un risque de submersion marine de cette centrale où doivent être construits deux réacteurs EPR, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Vers 9H00, des militants de l’ONG environnementale se sont engagés à bord de deux zodiacs sur le canal de rejet de la centrale -installée au bord de la mer du Nord- avec des banderoles clamant « Montée des eaux, nucléaire à l’eau », des cerfs-volants en forme de méduses et des fumigènes bleus pour symboliser l’eau qui monte, selon les journalistes.
D’autres activistes ont « répandu de la peinture bleue devant les portes “écluses” de la centrale » et y ont dessiné des vagues « pour dénoncer le risque d’isolation de la centrale en île en cas d’inondation fluviale et marine », selon un communiqué de Greenpeace.
L’ONG indique qu’« une quarantaine d’activistes (…) sont entrés au sein du périmètre de la centrale nucléaire ».
Selon la préfecture, une dizaine de militants a débarqué sur la digue nord de la centrale après l’intrusion par le canal et ont été très rapidement bloqués et interpellés par des gendarmes, tandis que des militants menant l’action à l’extérieur ont été interpellés par la police.
Les militants ne sont pas entrés dans les bâtiments, précise Clément Méric, directeur de cabinet du préfet.
Greenpeace entendait dénoncer « la dangerosité » du projet d’installation des EPR « au coeur du delta de l’Aa, en proie à des inondations (…) et au bord d’une mer dont le niveau va monter inexorablement », en raison du dérèglement climatique.
Cette centrale nucléaire, déjà la plus puissante d’Europe de l’Ouest avec ses six réacteurs de 900 MW, est installée près de Dunkerque, dans une zone de polder.
Le débat public sur la construction des EPR2, des réacteurs de nouvelle génération de 1.600 MW chacun, a débuté mi-septembre. Ils doivent être bâtis sur une plateforme de 11 m de haut, pour un début d’exploitation en 2040.