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Enlèvement de Santiago – Procureur: “Nous sommes extrêmement préoccupés pour sa vie. Tout est fait pour le retrouver” – “Le nourrisson et ses parents n’ont à ce stade toujours pas été retrouvés en Belgique”

Écrit par sur octobre 24, 2024

Ce jeudi, le procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, a annoncé que les forces de l’ordre sont “très préoccupées” par la survie du bébé prématuré. “Tout est fait pour le retrouver”, a-t-il ajouté.

Rappelons que le nourrisson de 17 jours est né grand prématuré, et nécessite un suivi médical “constant”.

En effet, l’enfant a besoin d'”une prise en charge médicale constante”, et devait notamment “être réchauffé par une couveuse, sous monitoring et sonde gastrique, assisté dans son alimentation avec un lait pour prématuré spécifique”, a epxliqué le procureur Éric Mathais.

“Nous avons peu d’éléments sur les parents, et les motivations qui ont pu les conduire à enlever Santiago”, a-t-il indiqué.

Et d’évoquer un “usage abusif de l’autorité parentale”.

“L’enlèvement d’un enfant par des parents demeure juridiquement fondé lorsque leur comportement caractérise un abus d’exercice de l’autorité parentale”, détaille le procureur. Les parents de Santiago avaient encore la garde de leur enfant au moment de son enlèvement, alors que, selon les enquêteurs, une des pistes envisagées est que les parents ont agi par crainte d’en perdre la garde.

Le procureur de la République de Bobigny évoque également le déclenchement de l’alerte enlèvement. “Son maintien n’était plus utile” à l’enquête, dit-il pour justifier sa levée, mardi soir, alors que les parents avaient fui en Belgique. Ce dispositif est mis en place sur le territoire français, a-t-il rappelé.

Et d’indiquer que ni l’enfant, ni les parents, n’ont été retrouvés en Belgique.

Trois personnes dans l’entourage des parents vont être présentées à un juge d’instruction après leur garde à vue. Les deux autres personnes qui étaient en garde à vue ont été libérées., a ajouté le procureur.

Le procureur explique le père de Santiago a déjà été condamné quatre fois par la justice, notamment pour vol avec effraction et arme par la justice autrichienne en janvier 2021.

En septembre 2021, il a été condamné à Strasbourg pour des vols aggravés par trois circonstances et associations de malfaiteurs.

En janvier 2023, il a été condamné pour usage de stupéfiants et vol par effraction.

Et en avril 2024, à une peine d’emprisonnement pour vol par effraction et conduite d’un véhicule sous stupéfiants.

Quant à la mère, elle a été condamnée à trois reprises. 

En décembre 2019 à Aix-en-Provence, pour vol avec effraction, en mai 2023 pour des faits de recel de vols.

Enfin, en avril 2024, elle a été condamnée à une peine d’emprisonnement aménagée pour vol avec effraction.”Un mandat d’arrêt européen” a été lancé contre les parents, a annoncé le procureur.

“L’espoir n’est jamais perdu, et nous ne voulons pas perdre espoir. Il est possible qu’on le retrouve vivant”, confie le procureur.

La police belge avait lancé mardi un avis de recherche national sollicitant la population pour tenter de retrouver Santiago, un bébé de 17 jours enlevé la veille dans un hôpital de la région parisienne en France. L’appel était accompagné de photos des parents, âgés d’une vingtaine d’années et soupçonnés d’avoir enlevé le nouveau-né. 

Rappelons que la police belge avait annoncé hier que la voiture des parents de Santiago avait été retrouvée à Charleroi, sans ses occupants. Un avis de recherche national était toujours en cours.

Le procureur de Bobigny avait par ailleurs indiqué que les parents sont tous deux “déjà connus des services de police et de la justice”, sans davantage de précisions. Dans cette enquête, ouverte pour enlèvement en bande organisée sur mineur de moins de quinze ans et confiée à la police judiciaire, “cinq personnes, âgées de 16 à 29 ans, qui n’étaient pas les parents du nourrisson”, ont été interpellées et placées en garde à vue, mardi à 10H15, selon le procureur de Bobigny. 

Selon une source policière à l’AFP, les forces de l’ordre ont été averties mardi peu après minuit par le personnel du service de néonatalogie de la disparition du grand prématuré, nécessitant des soins médicaux constants. “L’exploitation des caméras de vidéosurveillance confirmait que les parents étaient repartis avec un sac type cabas noir, possiblement au moyen d’un véhicule de couleur claire, avec à bord trois autres individus”, a détaillé Eric Mathais. “Les policiers tentaient vainement de contacter la mère sur son téléphone, se rendaient aux adresses déclarées par les parents et essayaient également de les contacter par l’intermédiaire de membres de la famille”, a indiqué le parquet de Bobigny.