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Les autorités alertent sur la présence d’acide glyoxylique dans les produits de lissage brésilien qui peut provoquer des insuffisances rénales

Écrit par sur octobre 16, 2024

Il est déconseillé d’utiliser les produits capillaires dits de « lissage brésilien » contenant de l’acide glyoxylique, ingrédient cosmétique « potentiellement toxique », car ils peuvent causer une insuffisance rénale aigüe, alertent mercredi les autorités, qui expertisent plusieurs cas.

A l’origine de cette alerte, « quatre cas d’insuffisance rénale aigüe, en lien avec l’utilisation de différents produits capillaires contenant de l’acide glyoxylique », ont été identifiés en France par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), selon un communiqué.

« Trois personnes intoxiquées entre janvier et août 2024 ont guéri suite à un traitement » et « la dernière personne est toujours hospitalisée », indique l’agence, qui a lancé une expertise de la toxicité rénale de l’acide glyoxylique en application capillaire. Ces cas sont survenus après application d’un produit lissant dans un salon de coiffure.

Lorsque l’acide glyoxylique « passe dans le sang par le cuir chevelu », il peut « se transformer en cristaux d’oxalate » de calcium, qui vont causer des dommages rénaux, a expliqué à l’AFP le Dr Juliette Bloch, directrice des alertes et des vigilances sanitaires à l’Anses. « Il est très probable que d’autres cas soient passés sous les radars: parfois, la personne va aller boire et les cristaux vont s’éliminer, cela passera donc inaperçu.

Et même s’il y a eu des insuffisances rénales diagnostiquées dans les heures qui suivent, la personne peut ne pas faire le lien », a-t-elle poursuivi. « L’intérêt de notre alerte est que les gens y pensent ». Par précaution, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et le ministère de la Santé (DGS) déconseillent aux salons de coiffure et aux particuliers d’utiliser ces produits et aux commerces de produits cosmétiques de les vendre, en attendant les conclusions de l’expertise de l’Anses fin 2024.