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Contrôle technique des motos : six mois après son obligation, “la colère est toujours aussi forte”

Écrit par sur octobre 15, 2024

Un anniversaire que certains auraient préféré ne pas célébrer. Le contrôle technique pour les véhicules de type L (deux ou trois roues et quadricycle à moteur) est obligatoire depuis six mois jour pour jour, ce mardi 15 octobre 2024.

Au même titre que les voitures, les motos doivent désormais se présenter dans un centre de contrôle technique, à des échéances différentes selon leur date d’immatriculation et de mise en circulation. En avril dernier, cette nouveauté avait provoqué la colère de bon nombre de motards.

Six mois après, où en est-on ? La Fédération française des motards en colère (FFMC), qui a fédéré la gronde depuis que le décret est sorti, l’assure à actu.fr : leur détermination reste intacte.

Un contrôle technique inutile

« La colère est toujours aussi forte », tonne Christophe Boulais, coordinateur adjoint au bureau national de la FFMC, joint par notre rédaction. Pour la fédération, l’enjeu est toujours le même.

Tout d’abord, le contrôle technique ne résout « absolument rien » en matière d’accidentalité. Selon les chiffres de la Mutuelle des motards, sur lequel s’appuie la FFMC, seuls 0,4 % des accidents de motos ont un lien avec l’état du véhicule sur la période 2016-2020.

Un contrôle technique trop cher

Autre cause de la colère des motards : le prix du contrôle technique. En juin 2023, Clément Beaune, alors ministre des Transports, avait fait une promesse : l’examen ne devrait coûter qu’une « cinquantaine d’euros ».

Or, aujourd’hui, ce n’est pas ce que l’on peut vérifier. Selon les différents témoignages de centres ou de motards, la FFMC a fait ses calculs.

Le contrôle technique coûterait plutôt 65 euros en moyenne. « On a une fourchette qui va de 45 à 100 euros », précise Christophe Boulais.

Et pourquoi payer pour quelque chose qui ne sert à rien, selon ses opposants ? Pour le coordinateur adjoint au bureau national de la FFMC, le contrôleur vérifie le visuel des deux-roues. Chose que « chaque motard fait déjà avant de prendre son véhicule », assure Christophe Boulais.

Pour rappel, le contrôle technique des véhicules L passe en revue 80 points de contrôle, dont le fonctionnement des freins, des feux, ou encore le niveau de pollution, comme le rappelle le site service-public.fr.

De la résignation plutôt que de la colère

Dans les centres de contrôle technique, l’ambiance serait davantage à la résignation qu’à la colère. Marseille, Metz, Lille… actu.fr a contacté quelques contrôleurs aux quatre coins de la France pour prendre le pouls sur le terrain.

« Ça râle un peu, mais beaucoup de motards se sont mis devant le fait accompli », nous confie un contrôleur Autosur de Villeneuve-d’Ascq (Nord). Une clientèle résignée qui se présente donc pour éviter l’amende.

En effet, il y a un calendrier à respecter. Selon la date d’immatriculation et de mise en circulation du véhicule, il faut se présenter dans un centre de contrôle avant une certaine date. Sinon, les propriétaires s’exposent à une amende forfaitaire de 135 euros.

« Certains font l’effort de comprendre, d’autres pas assez »

Même son de cloche dans un centre de la même filiale à Metz (Moselle). Le contrôleur Autosur contacté par actu.fr, qui nous confie avoir vu à peu près 700 motos dans son centre depuis le 15 avril 2024, sait qu’on vient le voir car il est motard lui-même.