Nouveau couac : Le ministre du Budget déclare qu’il n’est “pas favorable à une augmentation de la fiscalité sur le gaz” alors que la ministre Agnès Pannier-Runacher a dit le contraire hier !
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 12, 2024
Ce samedi, sur TF1, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a déclaré qu’il n’était «pas favorable» à une augmentation de la fiscalité sur le gaz. Une réponse qui intervient alors que la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher a fait savoir vendredi que le gouvernement comptait proposer la mesure. Le ministre du Budget est revenu sur les propos de sa collègue en indiquant qu’Agnès Pannier-Runacher «avait dit qu’il y aurait peut-être des amendements sur la hausse de la fiscalité du gaz» mais qu’il n’y était «pas favorable».
Il a rappelé que le projet de loi présenté cette semaine «ne contient pas de hausse de fiscalité sur le gaz». Lors de son point presse de vendredi, la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie avait, en effet, annoncé que «l’enjeu est également de travailler sur les niches brunes au travers de l’augmentation du malus automobile, au travers de la suppression du taux réduit de TVA à 5,5% sur l’installation de chaudières à énergies fossiles et enfin par voie d’amendement gouvernemental, au travers d’une hausse de la fiscalité sur les billets d’avion et sur le gaz».
Dans son projet de loi présenté jeudi, le gouvernement prévoit d’augmenter la fiscalité de l’électricité à un niveau qui pourra «garantir au consommateur une baisse de 9% du tarif réglementé de vente en 2025 à partir du 1er février».
Le gouvernement s’attend à ce que la baisse des coûts de l’électricité sur les marchés permette aux consommateurs d’encaisser la sortie du bouclier tarifaire mis en place pendant la crise énergétique de 2021 et qui avait permis de baisser les factures des Français.
Le gouvernement espère ainsi augmenter les taxes qui avaient été réduites à néant il y a trois ans. «L’Etat a protégé nos concitoyens face aux flambées des prix de l’énergie (…) aujourd’hui avec une inflation sous les 2%, pour nos finances publiques, il faut retirer ce bouclier s’il n’y a plus d’inflation», a indiqué Laurent Saint-Martin.