A 48h du terrible anniversaire du 7 octobre, Emmanuel Macron se prononce en faveur de l’arrêt des livraisons à Israël d’armes qui sont utilisées dans le conflit à Gaza
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 5, 2024
Emmanuel Macron s’est prononcé ce samedi en faveur de l’arrêt des livraisons à Israël d’armes qui sont utilisées dans le conflit à Gaza. « Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a-t-il déclaré sur la radio France Inter.
« La France n’en livre pas », a-t-il ajouté. Jusqu’à présent, le président américain Joe Biden s’est refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d’une livraison de bombes en mai.
Début septembre, le Royaume-Uni a pour sa part annoncé suspendre une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, en évoquant un « risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit international à Gaza.
« Pour certaines exportations d’armes vers Israël, il existe un risque clair qu’elles soient utilisées pour commettre ou faciliter une violation grave du droit humanitaire international », avait déclaré devant le Parlement britannique le ministre des Affaires étrangères David Lammy.
Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, avait alors rapidement réagi, se disant sur X « profondément déçu » par cette décision qui intervient « quand nous menons une guerre sur sept fronts différents, une guerre qui a été lancée par une organisation terroriste sauvage, sans avoir été provoquée ».
Emmanuel Macron a par ailleurs déploré ce samedi que les lignes ne bougent pas à Gaza, malgré tous les efforts diplomatiques conduits pour obtenir un cessez-le-feu, notamment auprès d’Israël.
« Je pense que nous ne sommes pas entendus. Je l’ai redit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahu et je pense c’est une faute, y compris pour la sécurité d’Israël demain », a souligné le président français.
« On le voit bien dans nos opinions publiques, on le voit de manière encore plus terrible dans les opinions publiques de la région, c’est au fond un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela », a-t-il ajouté.