Paris 2024 : records, anecdotes, triche… Ces petites histoires que vous ignoriez peut-être sur les Jeux paralympiques
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 26, 2024
Dans la grande histoire du sport olympique et paralympique, tout n’est pas qu’affaire de classement des médailles et de podiums. Autour de ces moments iconiques de sport en subsistent d’autres, plus symboliques ou plus anecdotiques, qui font le sel et forgent les souvenirs de ces événements. Les Jeux paralympiques ne dérogent pas à la règle. Voici une liste, non exhaustive, d’anecdotes que vous ne connaissiez peut-être pas sur les Paralympiques.
Des médailles aussi pour les guides
Si les sportifs sont davantage mis en lumière, leurs “bras droits” sont tout aussi essentiels à leurs exploits. Ce n’est pourtant que depuis les JO de 2012, à Londres, que les guides et pilotes reçoivent eux aussi leur médaille dans certaines disciplines (para-athlétisme, paracyclisme, paratriathlon).
Une épreuve inspirée notamment des traditions de la Polynésie française
Très populaire dans le Pacifique, le va’a est un des bateaux utilisés pour les épreuves paralympiques. Cette embarcation, aussi appelée pirogue polynésienne, compte un balancier sur un des côtés du bateau, tandis que la pagaie est simple, et non double comme au kayak. Quatre titres de va’a seront décernés à Paris : le 200 m VL2 femmes et hommes, ainsi que le 200 m VL3 femmes et hommes.
Le Brésil, champion de cécifoot
Nation la plus titrée en Coupe du monde de football, le Brésil a aussi le sens du ballon rond chez les paralympiques. Depuis l’apparition du cécifoot en 2004 à Athènes, la Seleção a systématiquement décroché le titre. La France compte pour meilleur résultat une médaille d’argent décrochée à Londres, en 2012.
Quand le rugby tourne rond
Pas d’ovalie au rugby-fauteuil, on joue bien avec un ballon rond. Autre “anomalie”, les joueurs peuvent se faire des passes vers l’avant. Le terme de rugby est utilisé car il faut dépasser la ligne de but avec son fauteuil tout en étant en possession du ballon. Autre point commun avec le rugby et qui justifiait son premier nom de “murderball”, les contacts sont très âpres. Les fauteuils roulants sont ainsi adaptés, et de deux types, un offensif, léger, et un défensif pour résister aux collisions et bloquer son adversaire.
Des para-athlètes au niveau des valides
Les performances des para-athlètes n’ont rien à envier à celles des olympiens. Pour preuve, le record du monde du saut en longueur masculin, détenu par Markus Rehm depuis 2023, est de 8,73 m. Ce qui placerait l’Allemand dans les dix meilleurs performeurs de tous les temps chez les valides. L’Algérien Abdellatif Baka, malvoyant, avait pour sa part remporté le 1 500 m des Jeux paralympiques de Rio en signant un meilleur temps que celui du médaillé d’or des JO quelques jours plus tôt, l’Américain Matthew Centrowitz (3’48″29, contre 3’50”).
Pal Szekeres, olympien total
Le Hongrois est le seul athlète de l’histoire à avoir décroché une médaille à la fois aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques. Médaillé de bronze aux JO 1988 de Séoul en fleuret par équipes, Szekeres est victime d’un accident de bus en 1991, qui le contraint à se déplacer en fauteuil roulant. Il remporte six médailles dont trois en or aux Jeux paralympiques entre 1992 et 2008. Deux médaillés olympiques ont par la suite été médaillés comme guide d’athlètes paralympiques : le Britannique Craig MacLean et le Français François Pervis.
Melissa Tapper et Bruna Costa Alexandre prolongent la fête
Les deux pongistes, qui ont participé aux Jeux olympiques avec l’Australie et le Brésil, ont vraisemblablement prolongé leur séjour. Tapper, paralysée du bras droit, et Costa Alexandre, amputée du bras droit, vont également participer au tournoi paralympique de tennis de table. L’Australienne n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle avait déjà “doublé” à Rio, avant de remporter l’argent dans sa catégorie aux Jeux paralympiques de Tokyo.
Paris première
Si la capitale organisait les JO cent ans après avoir accueilli l’événement pour la dernière fois, les Jeux paralympiques vont, eux, avoir lieu pour la première fois en France. Seule Tokyo a déjà été l’hôte des paralympiques à deux reprises en 1964 et 2020, alors qu’il faut remonter à 1988 pour que les Jeux olympiques comme paralympiques soient obligatoirement dans la même ville et en utilisant les mêmes infrastructures.
Morteza le géant
Si vous pensiez Victor Wembanyama gigantesque, que dire de Morteza Mehrzad, joueur de volleyball assis de la sélection iranienne ? Deuxième homme le plus grand du monde actuellement en vie, Mehrzad est double champion paralympique en titre. Sa taille est, il faut le dire, un sérieux atout, avec 2,46 mètres. Assis et bras levés, il dépasse de 80 centimètres le filet, faisant de lui un attaquant redoutable, et une muraille difficilement franchissable au contre.