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Syrie : entre Obama et Poutine, une poignée de main mais pas d’accord sur Assad

Écrit par sur septembre 29, 2015

Barack Obama et Vladimir Poutine se sont parlé mais ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur le sort à réserver au président syrien dans le cadre d'une sortie de crise.Un regard qui tue et qui veut tout dire. Ces deux-là ne s'entendent toujours pas. Après avoir trinqué avec plusieurs dirigeants, à l'occasion d'un toast organisé par le secrétaire général des Nations unis Ban Ki-Moon, Barack Obama a tendu son verre vers son homologue russe, le visage soudain fermé. Le chef du Kremlin semblait afficher, lui, un très léger sourire. 

Barack Obama et Vladimir Poutine se sont retrouvés lundi 28 septembre à l'ONU à la recherche de solutions face au chaos en Syrie, sans cependant trouver d'accord, en particulier sur le rôle de Bachar al-Assad. 

Deux visions d'Assad

Pour le président américain, Assad est rien de moins qu'un "tyran" qui massacre des enfants innocents. Les Etats-Unis réclament depuis des années le départ du président syrien mais ont cependant récemment assoupli leur position : il y a une semaine, le secrétaire d'Etat John Kerry concédait que le calendrier de la sortie de Bachar al-Assad était négociable.

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Pour son homologue russe, il représente un gouvernement légitime avec lequel refuser de coopérer serait une "énorme erreur".  "Nous devons reconnaître que personne d'autre que les forces armées du président (syrien) combattent réellement l'Etat islamique", a lancé le chef du Kremlin qui faisait son grand retour à l'Assemblée générale de l'ONU après dix ans d'absence.

Moscou a proposé lundi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution soutenant une coalition politique et militaire internationale de lutte contre l'EI. Celle-ci devrait inclure également l'Iran et le régime syrien, a précisé devant des journalistes l'ambassadeur russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine.

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Accusations assassines

Il se sont même accusés mutuellement d'avoir contribué aux tensions dans la région. Dans un discours centré sur la force de la diplomatie, exemples de l'Iran et de Cuba à l'appui, Barack Obama a clairement indiqué qu'il fallait se préparer à tourner la page Assad :

Après tant de sang versé et de carnages, il ne peut y avoir un retour au statu quo d'avant la guerre."

Et dans une référence claire à Moscou, il a dénoncé la logique consistant à soutenir un "tyran" qui massacre des enfants innocents" sous prétexte que l'alternative "serait pire".

Preuve des tensions persistantes avec les Occidentaux, le chef du Kremlin n'a pas résisté à la tentation de tacler Barack Obama et François Hollande :

J'ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d'un autre pays." 

Les Etats-Unis ouverts au dialogue

Prise de court par l'offensive diplomatique russe, la Maison Blanche affirme qu'il serait irresponsable de ne pas tenter la carte du dialogue avec Vladimir Poutine. A l'issue d'une rencontre après leurs deux discours d'environ 90 minutes qui avait débuté par une poignée de main glaciale, le président russe a évoqué un entretien "constructif, étonnamment ouvert" avec son homologue américain et parlé d'une possible coopération. 

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