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La France a mené ses premières frappes en Syrie

Écrit par sur septembre 27, 2015

Nous l'avons fait sur la base de renseignements collectés au cours des opérations aériennes", précise le communiqué de l'Élysée.C'est officiel, la France a mené ses premières frappes aériennes en Syrie contre le groupe djihadiste État islamique (EI), une annonce faite dimanche alors que le président François Hollande est à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU. La France « a frappé en Syrie », sur la base des renseignements collectés lors des vols de reconnaissance aériens engagés depuis plus de deux semaines, selon un communiqué de l'Élysée, qui ne donne aucune précision sur le type de cible ni la zone visée. Et ces frappes se sont faites « dans le respect de notre autonomie d'action, en coordination avec nos partenaires de la région », a souligné la présidence.

L'annonce de ces premières frappes intervient alors que François Hollande est à New York dimanche et lundi pour la 70e Assemblée générale de l'ONU. L'exécutif a martelé encore dimanche sa détermination à « lutter contre la menace terroriste que constitue Daesh ». « Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu », a prévenu la présidence française, alors que l'exécutif avait invoqué la légitime défense pour justifier son intention de mener des frappes aériennes en Syrie contre le groupe El, tout en excluant une intervention terrestre.

« La donne a changé » (Le Drian)

Le 7 septembre, François Hollande avait ordonné à l'armée française de mener des opérations aériennes de renseignement au-dessus de la Syrie, comme elle le fait depuis un an en Irak, avec à la clé de possibles frappes contre des centres de commandement ou d'entraînement de El. La France, avait-il argumenté lors d'une conférence de presse, veut connaître « ce qui se prépare contre elle et ce qui se fait contre la population syrienne », dans une allusion aux menaces d'attentats sur le territoire hexagonal.

La France « choisira seule » les objectifs à frapper, avait affirmé le Premier ministre Manuel Valls lors d'un débat à l'Assemblée nationale, excluant de nouveau toute intervention terrestre occidentale même si la France « soutenait » celle d'une coalition de « pays de la région ».

Jusqu'alors, la France s'était interdit d'intervenir militairement en Syrie au motif qu'elle craignait que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar el-Assad, dont Paris réclame le départ, jugeant qu'il est le principal responsable de la guerre dans son pays. Mais « la donne a changé et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la Syrie, principal repaire de Daesh, demeurer un angle mort de notre politique au Levant », a argumenté le 14 septembre le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour justifier ce changement stratégique.

« Engager une négociation sur une transition politique » (Fabius)

Considérant que « le chaos syrien doit trouver une réponse globale » et que « les populations civiles doivent être protégées contre toutes les formes de violences » émanant de Daesh mais aussi des « bombardements meurtriers de Bachar el-Assad », l'Élysée a souligné dimanche que « plus que jamais, l'urgence est à la mise en place d'une transition politique ». Ce gouvernement de transition inclurait des « éléments du régime et de l'opposition modérée ».

Bachar el-Assad ne peut pas diriger éternellement la Syrie, mais l'essentiel pour le moment est d'engager une négociation sur une transition politique, a estimé samedi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius lors d'une conférence de presse à New York. La relance d'une solution politique en Syrie sera au centre d'une série de contacts que Laurent Fabius va avoir à New York avec ses homologues américain, russe, iranien, émirati, saoudien, turc et irakien.

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