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Le Secret Service a « échoué » dans sa mission de protéger Donald Trump, visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d’assassinat, admet sa directrice devant le Congrès

Écrit par sur juillet 23, 2024

Le Secret Service a « échoué » dans sa mission de protéger le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine Donald Trump, visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d’assassinat, a assuré la directrice Kimberly Cheatle lors d’une audition au Congrès.

« La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (…). Le 13 juillet, nous avons échoué », a dit Kimberly Cheatle devant une commission de la Chambre des représentants. « En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité », a-t-elle ajouté, qualifiant les évènements de « plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ».

Depuis le 13 juillet, son service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, fait face à des critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Et des appels à la démission de Mme Cheatle, nommée en 2022 par le président Joe Biden, sont venus des deux côtés de l’échiquier politique.

Une enquête indépendante a été ordonnée pour notamment déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où Donald Trump s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est du pays.

L’ancien président américain, âgé de 78 ans, a été blessé légèrement à l’oreille lors des tirs. Les photos de lui avec du sang coulant sur le visage, le poing levé, ont fait le tour du monde. Un spectateur a été tué et deux autres grièvement blessés. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service 26 secondes après le premier des huit tirs qu’il a effectués.

Ce week-end, des médias américains ont rapporté que le Secret Service avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé. Ce service s’occupe entre autres de la sécurité du président, de la vice-présidente, des anciens présidents et de leurs familles, ainsi que des principaux candidats aux élections et des chefs d’Etat étrangers en déplacement aux Etats-Unis.

En entamant l’audition, le président de la commission de supervision de la Chambre des représentants, le républicain James Comer, a assuré que ce « drame était évitable », se disant convaincu que Kimberly Cheatle « devait démissionner ».

« Le Secret Service n’a pas le droit à la moindre erreur dans ses missions mais il a failli le 13 juillet et dans les jours qui ont précédé le meeting » électoral en Pennsylvanie, a-t-il ajouté.

Selon lui, le service, qui « compte des milliers d’employés et est doté d’un budget important », est aujourd’hui devenu synonyme d’ »incompétence ».

Un parlementaire républicain de l’Ohio, Michael Turner, a de son côté affirmé que si Mme Cheatle ne quittait pas son poste d’elle-même, le président Biden devait la « limoger car sa vie, celle de Donald Trump et celles de tous ceux » que le Secret Service protège sont « en danger ».

Un ancien médecin de Trump à la Maison blanche a indiqué ce week-end que l’ex-président avait une plaie de deux centimètres dans le haut de l’oreille droite qui commençait à guérir.

« La balle est passée à moins d’un centimètre de pénétrer dans sa tête », selon Ronny Jackson, qui est désormais un parlementaire ultraconservateur du Texas et qui a assuré qu’il s’occupait de soigner le candidat républicain depuis la tentative d’assassinat.