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C’EST UN CAUCHEMAR”: À QUATRE JOURS DES JO DE PARIS, DES COMMERÇANTS DÉPLORENT L’ABSENCE DE CLIENT

Écrit par sur juillet 22, 2024

À Paris, les “zones grises” du périmètre de sécurité des JO sont encerclées par des barrières et désertées à quelques jours de la cérémonie d’ouverture. Une situation agréable pour les riverains mais qui impacte la fréquentation des commerces.

À quatre jours du début du plus grand évènement sportif mondial, qui devrait faire affluer des millions de personnes dans la capitale, de nombreuses rues parisiennes sont paradoxalement désertes.

En plein Paris, plusieurs artères centrales et habituellement bondées sont presque totalement vides. Des scènes qui rappellent le confinement mis en place en 2020 lors de la crise du Covid.

Dans son établissement Le Louis IX, Hélène Couret se sent bien seule. “Bienvenue dans mon restaurant… Sans clients!”, ironise-t-elle. Celui-ci est situé sur l’Île Saint-Louis, qui fait partie de la zone grise du périmètre de sécurité prévu en amont de la cérémonie d’ouverture des Jeux ce vendredi.

“Je ne peux rien faire”

L’accès, comme sur tous les bords de Seine, y est particulièrement réglementé, avec notamment un QR code obligatoire pour s’y rendre. 44.000 barrières et des barrages filtrants ont été installés dans la capitale pour contrôler au mieux ces zones.

“C’est un cauchemar”, reprend Hélène Couret. Selon elle, “toutes les boutiques ferment les unes après les autres”, puisque rester ouvert n’est pas rentable actuellement. C’est notamment le cas d’un autre restaurateur à quelques mètres du Louis IX.

Normalement j’ai la terrasse qui est juste là, dans l’angle, avec une dizaine de tables, des parasols, des chaises…” explique Sébastien Langevin, gérant du restaurant L’Escale, en montrant un trottoir jonché de barrières.

“Là, dans l’état actuel des choses, je ne peux rien faire”, se désole-t-il.

Une immense désillusion pour les commerçants du périmètre: alors qu’un boost de fréquentation était attendu grâce aux JO, c’est finalement l’inverse qui se produit pour ceux situés au sein des zones grises.

Des riverains ravis

“C’est une fois tous les cent ans, forcément ça se fait au prix de perturbations et de contraintes”, justifie Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des JO de Paris.

Certains riverains sont, quant à eux, ravis de profiter d’axes débarrassés des voitures et des passants dans leur quartier. “Pour moi c’est super, y a personne, y a pas de voitures… C’est vraiment agréable, on entend les petits oiseaux, c’est très chouette”, se satisfait une habitante.

“C’est absolument extraordinaire, on a l’impression d’avoir Paris pour nous tout seul, on est VIP”, poursuit une riveraine. Un autre profite d’une piétonnisation qui “n’arrivera pas souvent”.