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Fièvre hémorragique de Crimée-Congo transmise par les « tiques géantes » : ce qu’il faut savoir sur ce virus

Écrit par sur juin 12, 2024

Si vous n’aimez pas les petites bêtes, la tique Hyalomma marginatum devrait vous donner des sueurs froides. D’autant plus qu’il s’agit d’une tique… « géante ». Présente sur le pourtour méditerranéen français depuis une dizaine d’années – et depuis des décennies en Corse – cet acarien ne transmet pas la maladie de Lyme, mais la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.Alors que la saison estivale approche, et que les risques de se faire piquer augmentent, on fait le point sur cette maladie, qui, pour l’instant, n’a pas touché l’homme en France.

Une tique de 8 mm

Ce virus est transmis par une « tique géante ». Mesurant environ 8 mm, elle est jusqu’à deux fois plus grosse qu’une tique standard, selon l’UFC-Que Choisir. Déjà installée dans des régions chaudes d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et des Balkans, elle est aujourd’hui présente dans les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, de l’Ardèche, de la Drôme, des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-Maritimes et des deux départements de la Corse.Selon Santé Publique France (SPF), qui a publié une alerte en mai dernier, c’est en octobre 2023 que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été détectée pour la première fois en France, sur des bovins, dans les Pyrénées-Orientales et en Corse. « Même si les piqûres par cette tique sont rares, elles peuvent survenir et provoquer une infection chez l’Homme », indique l’agence de santé publique, qui ajoute qu’une dizaine d’infections ont été détectées en Espagne chez des humains depuis 2016.

Qu’est-ce que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?

Cette infection est causée par un virus, qui peut provoquer plusieurs symptômes : de la fièvre, donc, mais aussi des frissons et des troubles digestifs. Dans de rares cas, le virus entraîne une maladie hémorragique avec des saignements incontrôlés, pouvant entraîner la mort. Il se transmet le plus souvent par une piqûre de la tique Hyalomma marginatum. Il est également possible de le contracter par contact avec le sang d’un animal ou d’une personne infectée, ce qui reste très rare.

Pour savoir si vous êtes contaminé après une piqûre, Santé Publique France conseille de faire attention, dans les quatorze jours suivants, si vous sentez brutalement de la fièvre, des maux de tête ou des douleurs dans les muscles et les articulations. Si c’est le cas, consultez un médecin. « Dans les 30 jours suivant la piqûre, d’autres symptômes peuvent apparaître, liés à
d’autres maladies transmises par les tiques »
, ajoute l’agence.

Comment éviter l’infection ?

Le meilleur moyen de ne pas attraper le virus est évidemment de ne pas se faire piquer par une tique. Et pour éviter les piqûres, il existe des mesures de prévention. Il faut d’abord savoir que les risques de se faire piquer sont exacerbés pendant le printemps et l’été, dans des zones sèches de garrigues et de maquis, pâtures, chemins de randonnée, champ, cultures, vergers ou encore des vignes.

Si l’idée vous vient de vous promener dans ces endroits, SPF recommande de porter des vêtements de couleur claire (pour mieux voir la tique), recouvrant les membres, et de mettre des chaussures fermées. Il est également conseillé d’inspecter régulièrement son corps et celui de ses enfants. « Les répulsifs cutanés ayant une efficacité limitée, leur utilisation ne doit pas se substituer aux mesures de prévention citées ci-dessus », précise l’agence.

Enfin, SPF recommande de se munir d’une tire tique ou d’une pince fine pour retirer soi-même la petite bête rapidement lors d’une piqûre. Et si vous n’avez pas ces outils, il est conseillé de la retirer avec ses doigts – en les protégeant avec un mouchoir –, en la prenant au plus près de la peau, puis de désinfecter. SPF conseille aussi de prendre en photo l’acarien afin de le montrer au médecin.