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Législatives: Emmanuel Macron estime que “les masques tombent” et dénonce “des alliances contre nature aux deux extrêmes” – “Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027”

Écrit par sur juin 12, 2024

Le point sur ce qu’il faut retenir de la conférence de presse d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a exposé mercredi sa volonté de faire gagner ceux qui disent « non aux extrêmes », autour du bloc central, lançant un appel au « rassemblement » à 18 jours de législatives anticipées décrites comme une « bataille des valeurs ».

Après sa décision dimanche de dissoudre l’Assemblée nationale qui a surpris tout le monde y compris dans son propre camp, le président de la Républqie a justifié, lors d’une conférence de presse, le seul choix qui « permet la clarification des choses ».

« Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027 », a affirmé Emmanuel Macron. « Le sursaut, c’est pour maintenant », a-t-il ajouté, estimant qu’il fallait interrompre un processus en train de « se faire sourdement », celui de l’accession au pouvoir du RN.

Il a également réaffirmé qu’il ne démissionnerait pas quel que soit le résultat du scrutin. Il a ajouté qu’il ne souhaitait pas débattre, avant ces législatives, avec Marine Le Pen, après l’avoir pourtant proposé lors de la campagne des européennes.

Quelques jours après des résultats catastrophiques aux européennes, où l’extrême droite a engrangé près de 40% des voix, il n’a retenu ses coups ni contre le RN ni contre La France insoumise, « deux blocs », « deux extrêmes », a-t-il répété dans son propos liminaire.

Il a accusé La France insoumise d’« antisémitisme » et d’« antiparlementarisme », fustigeant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour avoir « créé un désordre parfois constant » et « inquiétant » à l’Assemblée nationale. Et le RN d’ambiguité à l’égard de la Russie, d’une volonté de « sortir de l’Otan » et d’un discours contradictoire sur les retraites.

« Les masques tombent », a-t-il dénoncé, en évoquant le ralliement du patron des Républicains Éric Ciotti au Rassemblement national et l’entente à gauche entre PS, PCF, Ecologistes et la France insoumise, dans un « front populaire ».

« Bricolages d’appareils », « alliances contre-nature », ce ne sont selon lui « en aucun cas des majorités pour gouverner ».

M. Macron, qui a annoncé notamment « un grand débat sur la laïcité » et le maintien de l’indexation des pensions de retraites sur l’inflation s’exprimait en présence de son gouvernement et des chefs de la majorité, à l’exception d’Édouard Philippe qui a estimé mardi « pas complètement sain » que le président s’implique trop dans la campagne.

De fait, au sein de la majorité, les voix sont très nombreuses qui souhaiteraient voir le chef de l’Etat qui cristallise toutes les critiques, se mettre en retrait de la campagne, lui préférant Gabriel Attal pour mener la bataille.

 Après avoir pris la parole pendant 30 minutes, Emmanuel Macron répond aux questions des nombreux journalistes présents dans la salle

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Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi à rassembler tous ceux qui auront “su dire non aux extrêmes”, avant ou après les élections législatives anticipées qu’il a convoquées après la débâcle de son camp aux européennes, remportées par l’extrême droite.

“J’ai le souhait que se rassemblent, le moment venu, avant ou après (le scrutin), les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, chargeant les partis de sa majorité d’entamer des discussions avec d’autres formations politiques et renvoyant dos-à-dos l’extrême droite, qui prônerait “l’exclusion”, et l’extrême gauche qu’il accuse “d’antisémitisme” et “d’antiparlementarisme”.