PRIX DU GAZ: UNE NOUVELLE AUGMENTATION À VENIR D’ICI LE MOIS DE JUILLET
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juin 3, 2024
Les fournisseurs de gaz naturel prévoient une nouvelle hausse des prix estimée entre 5.5% et 10.4% d’ici le mois de juillet. Cette nouvelle flambée s’explique par une décision de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Nouvelle hausse des prix d’ici le mois de juillet. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a validé l’augmentation des coûts d’acheminement de gaz naturel afin de financer l’entretien des différents réseaux.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où le nombre d’abonnés baisse de mois en mois. En France, la consommation de gaz a en effet plongé de près de 20% en deux ans, selon le bilan annuel du gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz publié en février dernier.
Concrètement, les près de 10.5 millions de foyers qui disposent d’un abonnement au gaz naturel ne subiront pas les mêmes hausses, puisque ces dernières dépendront des “usages”, selon la CRE.
DES HAUSSES DE 5.5 À 10.4% PAR AN
Les ménages qui se chauffent au gaz subiront une augmentation moyenne de “5.5%”, détaille la commission. Comme l’analysent nos confrères de Ouest France, en considérant une consommation annuelle moyenne de 13.480 kWh, la facture moyenne de ces foyers pourrait passer de 1.489 à 1.571 euros par an, soit une hausse d’environ 89 euros.
Ceux qui utilisent le gaz pour cuisiner ou obtenir de l’eau chaude subiront quant à eux une flambée de “10.4%”. Leur consommation annuelle moyenne, estimée à 1.260 kWh, passerait ainsi de 245 à 270 euros par an.
LA SORTIE DES ÉNERGIES FOSSILES
Les Français n’avaient jamais consommé en 2023 aussi peu de gaz, un record depuis les années 1990 qui s’explique par les effets cumulés d’un climat plus doux, d’efforts de sobriété et d’un moindre recours au gaz pour produire de l’électricité, selon le bilan de GRTgaz. Le nombre d’abonnés au contrat de gaz naturel est également en large baisse, avec environ 197.000 clients en moins en deux ans.
C’est ce déclin du gaz qui explique cette nouvelle hausse des prix. En effet, les abonnés baissent et “ceux qui restent au gaz sont moins nombreux, mais ils doivent supporter les coûts”, explique Jacques Percebois, économiste de l’énergie, à Ouest France.