L’amiral Philippe de Gaulle, fils de Charles de Gaulle, est décédé dans la nuit à l’âge de 102 ans – Un hommage national se tiendra la semaine prochaine aux Invalides
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 13, 2024
Le président de la République, Emmanuel Macron, rendra un “hommage national la semaine prochaine aux Invalides” à l’amiral Philippe de Gaulle, fils aîné du général mort à 102 ans, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.
Le chef de l’Etat “a commencé le Conseil des ministres aujourd’hui (mercredi, NDLR) par un mot appuyé à la mémoire de l’amiral de Gaulle qui s’est éteint tôt ce matin”, a déclaré la ministre, citant les mots de M. Macron : “Un grand résistant, un compagnon de la Libération, engagé dès les premières heures de la Libération”.
L’ancien officier de marine, membre des Forces navales françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale, avait 102 ans. Il avait embrassé une carrière politique après la fin de son parcours militaire, devenant sénateur de Paris, sous la bannière du RPR puis de l’UMP, entre 1986 et 2004.
Philippe de Gaulle (né le 28 décembre 1921 à Paris était un officier général de marine et une homme politique français. Fils d’Yvonne de Gaulle et du général Charles de Gaulle, issu de l’École navale (promotion 1940), passé par l’Aéronautique navale, il termine sa carrière militaire en 1982 aux rang et appellation d’amiral. Il fut ensuite sénateur de Paris de 1986 à 2004.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, et malgré les réticences de celui qui n’est encore que colonel, il entreprend donc de préparer le concours de l’école navale, épreuve qui sera finalement reportée pour cause d’invasion allemande. Qu’importe, oubliant provisoirement la théorie, Philippe de Gaulle prend le sillage de son père et s’engage, dès le 20 juin 1940, dans les forces navales françaises libres.
Deux ans après la fin de la guerre, au cours de laquelle il sera blessé à six reprises, Philippe de Gaulle épouse Henriette de Montalembert, avec qui il aura quatre enfants. Entre-temps, il a retrouvé ses premières amours, la Marine.
Membre du bureau politique du RPR à partir de 1984, Philippe de Gaulle est élu sénateur en septembre 1986, mandat qu’il conserva jusqu’en 2004. « Même si le cliché du sénateur qui somnole après les repas est désuet, ce n’était plus la Marine, quand je courais partout », indiquera-t-il plus tard à Paris Match .
Et puis, entre deux débats de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Philippe de Gaulle écrit et publie les deux tomes de son De Gaulle, mon père (Plon, 2005). Quelques années plus tôt, il avait fait paraître ses propres mémoires, pudiquement intitulées Mémoires accessoires, (Plon, 1997) en référence aux fameuses Mémoires de son père.