Lundi noir à la Bourse de Paris, le CAC 40 dévisse de 5,35%
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 24, 2015
Le marché parisien a cédé à la panique générale ce lundi dans le sillage des marchés asiatiques, sur fond d’inquiétude pour la croissance mondiale. L’indice CAC 40 a perdu 247,53 points à 4.383,46 points.
Lundi noir sur les places boursières. La Bourse de Paris a cédé à la panique générale lundi dans le sillage des marchés asiatiques, perdant plus de 8% en séance avant de se reprendre en fin de journée, sur fond d’inquiétude pour la croissance mondiale. L’indice CAC 40 a perdu 247,53 points à 4.383,46 points, dans un volume d’échanges exceptionnel de 10,4 milliards d’euros. Vendredi les valeurs françaises avaient cédé 3,19 %. Et sur l’ensemble de la semaine dernière, le CAC 40 a lâché de 6,57 %.
Les craintes sur la solidité de l’économie chinoise minent le moral des investisseurs. Les Bourses asiatiques ont piqué du nez en ce début de semaine, à commencer par Shanghai qui s’effondrait de plus de 8 % à la mi-journée. Les dévaluations du yuan à partir du 11 août ont nourri les inquiétudes sur la Chine, entraînant «un changement complet de l’humeur des marchés et un réexamen des valorisations boursières mondiales», explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Rien ne semble pouvoir rassurer les investisseurs, faute d’annonces convaincantes, même si la Chine va autoriser son gigantesque fonds de pension étatique à investir dans les Bourses locales. Les marchés «attendent les prochaines mesures de la part des banquiers centraux», souligne M. Hewson, prévenant toutefois qu’il leur reste peu d’outils à disposition. La Chine devrait d’autant plus dominer la séance, qu’aucun indicateur notable ne figure à l’agenda.
Les investisseurs vont désormais s’en remettre aux prochains rendez-vous économiques de la semaine, qui pourraient «enrayer le mouvement de baisse», selon M. Nicholson. Ils suivront notamment les chiffres de croissance américaine et la réunion annuelle des banquiers centraux prévue de jeudi à samedi à Jackson Hole, aux États-Unis.
Dans la foulée, sur le marché de la dette, les taux d’emprunt des pays du sud de la zone euro se tendaient, tandis que celui de l’Allemagne, dont les obligations font office de valeur refuge, se stabilisait.