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Colère des agriculteurs : le “fonds d’urgence” pour les viticulteurs en difficulté porté à 80 millions d’euros

Écrit par sur janvier 31, 2024

Le dispositif pourra être demandé par les viticulteurs dès le 5 février, a annoncé mercredi le ministre de l’Agriculture. L’Etat pourra également prendre en charge “les intérêts d’emprunt sur l’année 2024”.

Ce fonds, intialement doté de 20 millions d’euros, avait été acté dans le cadre de la loi de finances 2024 pour soulager la trésorerie des viticulteurs en difficulté, du Bordelais au sud de la vallée du Rhône. “Ça couvre l’ensemble des régions viticoles qui sont en crise, évidemment”, a assuré le ministre sur Sud Radio, évoquant notamment les pertes de production liées à la maladie du mildiou, qui a particulièrement sévi dans le Bordelais en 2023. Les viticulteurs reprochaient aux assureurs de ne pas prendre en charge ce genre d’aléas.

Le ministre a expliqué que l’Etat prendrait également en charge “les intérêts d’emprunt sur l’année 2024” pour soulager la trésorerie des vignerons en difficulté. Le dispositif, dont les modalités n’ont pas été précisées, “sera déployé très rapidement, avec une ouverture des demandes en préfecture dès le lundi 5 février 2024, et des premiers paiements avant le Salon international de l’agriculture”, qui démarre à Paris le 24 février, selon un communiqué du ministère.

Des arrachages pour réduire la surproduction

Autre mesure possible, déjà évoquée par le gouvernement à l’automne : le financement d’une campagne d’arrachage de vignes pour résorber la surproduction, en échange de compensations financières. Selon Marc Fesneau, le financement de cette campagne pourrait s’élever à 150 millions d’euros, mais cette mesure est soumise à l’aval de la Commission européenne.

Cela pourrait concerner “jusqu’à 100 000 hectares” sur près de 800 000 hectares de vignes en 2020, selon Marc Fesneau. L’Etat a déjà obtenu, par ailleurs, l’autorisation de la Commission européenne de cofinancer un plan d’arrachage dans le Bordelais, premier vignoble AOC français. Plus de 1 200 dossiers ont été déposés pour l’arrachage d’environ 8 000 hectares. En 2023, une campagne de destruction des excédents a par ailleurs été financée sur fonds publics, à hauteur de 200 millions d’euros.