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Etude choc sur le COVID – La magazine “Science” affirme que l’hydroxychloroquine, vantée par le Pr Raoult, aurait provoqué la mort de 17.000 personnes en 5 mois : “Un chiffre sans doute largement sous-évalué”

Écrit par sur janvier 5, 2024

Selon l’étude de Science, l’hydroxychloroquine serait associée à près de 17.000 décès dans six pays  dont la France, sur la période de la première vague entre mars et juillet 2020. Des chercheurs du CHU de Lyon ont, quant à eux, précisé que près de 13.000 personnes en seraient mortes aux États-Unis et près de 200 en France.

Selon cette étude, 16.990 décès ont été enregistrés dans six pays, pendant la première vague de Covid-19, entre mars et juillet 2020. Les scientifiques ont analysé sur cette période la surmortalité chez les patients traités à l’hydroxychloroquine en France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Italie, en Espagne et en Turquie, en se basant sur le nombre de patients Covid hospitalisés, leur taux de mortalité et le taux de prescription de l’hydroxychloroquine.

Ils en ont extrapolé cette estimation de près de 17.000 décès qui se répartissent très inégalement. Ils comptent 95 morts en Turquie, à 199 en France, 240 en Belgique, 1.822 en Italie, 1 895 en Espagne et 12.739 aux Etats-Unis.

“Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est qu’il s’agit d’une estimation grossière, dans le sens ou elle ne concerne que quelques pays pendant une courte période et que le nombre total de morts est probablement bien plus grand”, a souligné le Jean-Christophe Lega, coauteur de l’étude.

“Cela confirme que les patients souffrant d’un Covid et qui reçoivent ce médicament ont plus de risque de mourir que ceux qui ne le reçoivent pas”, a estimé l’épidémiologiste Pierre Tatevin, chef du service des Maladies infectieuses du CHU de Rennes, invité sur l’antenne de France Inter.

 Le spécialiste explique que la molécule, “quand c’est mal dosé, donné à trop forte dose ou sur des cœurs fragiles peut donner des troubles du rythme cardiaque” et que “donner un traitement inutile et potentiellement toxique à des patients déjà fragile est quelque chose de dangereux”.

Pour le professeur Pierre Didier Tattevin, président de la société de pathologie infectieuse, cette étude vient confirmer ce que d’autres études avaient montré dès le début de la pandémie. “Qu’on ait essayé ça au début ce n’est pas du tout critiquable, ça faisait partie des pistes, a-t-il déclaré à France 3 Provence-Alpes, ce qui est critiquable, c’est qu’on ait maintenu l’utilisation et la promotion du produit alors qu’au bout de trois mois, on avait déjà des études pour dire que ça n’apportait rien, et quelques mois plus tard des études complémentaires plus larges, qui montraient qu’en plus les gens qui l’avaient reçu avaient un risque de surmortalité de 11%”.