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L’enseigne d’ameublement Habitat placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny – Plus de 380 emplois sont supprimés

Écrit par sur décembre 28, 2023

Le tribunal de Bobigny a placé jeudi Habitat en liquidation judiciaire en raison de ses graves difficultés financières, scellant ainsi le sort d’une enseigne qui a démocratisé le design pendant des décennies.

Tout sera allé très vite: moins de dix jours après le placement en redressement judiciaire de cette entreprise spécialisée dans l’ameublement et l’équipement de la maison qui emploie 383 personnes, les administrateurs judiciaires avaient annoncé le 15 décembre en comité social et économique (CSE) qu’ils allaient demander sa liquidation, au vu de la situation particulièrement détériorée des comptes.

Jeudi, dans sa décision que l’AFP a consultée, le tribunal a « prononcé la conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire sans maintien de l’activité de la société ».

Habitat France emploie actuellement 315 salariés et avait généré en 2022 un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. La société mère, Habitat Design International, emploie 68 personnes et affichait en 2022 un chiffre d’affaires de 51,8 millions d’euros.

Le tribunal rappelle qu’il « ressortait du rapport de l’administrateur judiciaire qu’il n’existe aucune possibilité d’élaboration d’un plan de redressement » et que la situation était « irrémédiablement compromise » pour Habitat notamment « en raison de l’absence de trésorerie et de l’impossibilité d’utiliser la marque ». « La société ne réalise plus de chiffre d’affaires, les magasins sont fermés » et « l’encours des clients non livrés qui ont payé un acompte est de 9 millions d’euros », est-il précisé dans le jugement.

Dans une lettre adressée à l’AFP mercredi soir, Thierry Le Guénic, le repreneur d’Habitat en 2020, admet ne pas avoir « réussi à relever ce challenge, tout comme les précédents actionnaires ».

Tout en estimant avoir pu éviter « tout plan social » et en affirmant avoir investi plus de 12 millions d’euros dans le numérique et l’ouverture de points de vente, Thierry Le Guénic concède que ses projets et ambitions « n’ont pas pu être réalisés dans un contexte économique très défavorable (…) et face à des résistances internes manifestes ».

Aujourd’hui, « une autre phase s’ouvre, et nous sommes désormais engagés pour aider à trouver toute solution de reclassement de nos collaborateurs », ajoute l’homme d’affaires