La riposte d’Israël : Un porte-parole de l’armée a assuré cette nuit que l’offensive terrestre ne démarrerait pas aujourd’hui dimanche, pour des raisons humanitaires afin de laisser plus de temps à l’évacuation des civiles
Écrit par Jonathan PIRIOU sur octobre 15, 2023
L’armée de l’État hébreu et le Shin Bet – les services secrets israéliens – affirment ce matin avoir tué Bilal al Qadr, le commandant du Hamas des forces spéciales de la Nukhba. Cette faction est désignée comme responsable des attaques des kibboutz de Nir Oz et Nirim.Selon le Comité pour la protection des journalistes, douze journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas samedi dernier. “Les journalistes font de grands sacrifices dans toute la région pour couvrir cet important conflit. Des mesures visant à assurer leur sécurité doivent être prises par toutes les parties pour mettre un terme à ce lourd bilan meurtrier”, déclare Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’ONG, dans un communiqué
Un porte-parole de l’armée a assuré cette nuit que l’offensive terrestre ne démarrerait pas aujourd’hui, dimanche, pour des raisons humanitaires. L’évacuation forcée de milliers de patients du nord de Gaza vers les établissements débordés du sud du territoire pourrait être « l’équivalent d’une peine de mort », a averti samedi au soir l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’armée israélienne avait, deux jours plus tôt, ordonné à tous les habitants du nord du territoire, y compris les malades et les blessés, de se rendre dans le sud en vue d’une intervention terrestre contre le Hamas, une semaine après l’attaque sanglante déclenchée par celui-ci.
«L’OMS condamne fermement les ordres israéliens réitérés d’évacuer 22 hôpitaux traitant plus de 2.000 patients dans le nord de Gaza », a déclaré l’agence onusienne dans un communiqué, publié à son siège à Genève.
Les patients gravement malades, en soins intensifs ou sous dialyse, les nouveau-nés en couveuses, les femmes enceintes souffrant de complications « risquent tous une détérioration immédiate de leur état ou la mort s’ils sont obligés de se déplacer et sont privés de soins vitaux pendant leur évacuation », prévient l’agence.