Iran : ces Français toujours retenus en otage après la libération de Benjamin Brière et Bernard Phelan
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 13, 2023
À chaque libération, son soulagement. Ce vendredi, le Quai d’Orsay a annoncé les libérations de Benjamin Brière et Bernard Phelan. Les deux hommes étaient détenus dans la prison de Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, pays dans lequel quatre Français restent encore prisonniers. La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, libérée le 10 février, a quant à elle l’interdiction de quitter le territoire. Le Parisien fait le point sur ces détentions, que les autorités françaises qualifient d’arbitraires.
- Fariba Adelkhah
Chercheuse au centre de recherches internationales (CERI) de Sciences-po, Fariba Adelkhah, arrêtée en 2019 pour « atteinte à la sécurité nationale » et « propagande contre le système », est sortie de prison en février. Pour autant, il est encore impossible à la Franco-Iranienne de quitter le territoire et de rejoindre l’Hexagone. Son compagnon et collègue, Roland Marchal, à ses côtés lors de l’arrestation, avait été libéré en mars 2020.
- Louis Arnaud
Passionné de voyage âgé de 35 ans, Louis Arnaud travaille dans la banque en tant que consultant. Son arrestation, le 28 septembre à Téhéran, après avoir entrepris un tour du monde, l’a conduit dans la prison d’Evin, où il fait face à des conditions de détention « très rudes », selon ses parents. Ces derniers, Jean-Michel et Sylvie Arnaud, ont décidé de rendre public le nom de leur fils pour « alerter et mobiliser plus largement le public sur la situation » des otages français dans le pays.
Des otages d’État », selon les termes du ministère français des Affaires étrangères, parmi lesquels figure une cinquième personne, dont l’identité n’a jamais été rendue publique.
Comme la France, d’autres pays européens accusent Téhéran de détenir des dizaines d’étrangers sous des motifs fallacieux dans une stratégie visant à arracher des concessions à l’Occident. Face au régime qui multiplie les emprisonnements et les condamnations à mort, la marge de manœuvre pour tenter de les libérer s’est fortement réduite.