SAINTE-SOLINE: UNE 3E PLAINTE DÉPOSÉE POUR “VIOLENCES VOLONTAIRES” PAR L’UN DES MANIFESTANTS BLESSÉS
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 4, 2023
Le parquet de Rennes est chargé de déterminer les conditions dans lesquelles quatre manifestants a Sainte-Soline ont été blessés. L’un d’entre eux a déposé plainte ce mardi pour “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique”.
Quatre procédures sont en cours au parquet de Rennes, après les débordements constatés à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, lors de la manifestation du 25 mars contre les “méga-bassines”. Une nouvelle plainte a été déposée ce mardi pour “violences volontaires ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente par personne dépositaire de l’autorité publique”, a annoncé le procureur, Philippe Astruc, lors d’une conférence de presse.
Cette plainte a été déposée par un homme de 28 ans sur lequel des ecchymoses et des érosions ont été relevées, ainsi qu’un traumatisme au pied gauche “que la victime impute à une grenade de désencerclement”, a souligné le procureur.
Le médecin légiste a estimé que ces blessures étaient compatibles avec un blaste de désencerclement. La victime s’est vue attribuer une interruption totale de travail de 60 jours, avec un risque de mutilation permanente.”
Quatre procédures en cours
Cette plainte s’ajoute aux deux autres déposées précédemment par les familles de Serge et de Mickaël, deux manifestants eux aussi blessés lors de cette manifestation. Leurs plaintes visent des faits de “tentative de meurtre et entrave volontaire à l’intervention des secours”, ainsi que de “violation du secret professionnel et détournement d’informations contenues dans un fichier”, a rappelé Philippe Astruc.
Victime d’un traumatisme crânien, et tardivement pris en charge par les secours, Serge est toujours dans le coma avec un pronostic vital engagé. Mickaël est de son côté sorti du coma et a “terminé sa phase de réveil”, a précisé le magistrat.La quatrième procédure en cours a été déclenchée par le parquet de Niort, puis transférée à Rennes, et concerne une jeune femme souffrant d’un “polytraumatisme facial très important et de blessures aux jambes. Le premier apparaît secondaire à un mécanisme contondant à forte synergie et le second à un mécanisme perforant et érosif”, a détaillé Philippe Astruc.