Réforme des retraites : l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 23 mars
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mars 16, 2023
Les syndicats ne comptent pas déposer les armes. Après l’utilisation du 49.3 ce jeudi par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites, l’intersyndicale a fait part de son intention de poursuivre la mobilisation. Lors d’une conférence de presse, les représentants ont appelé à une neuvième grande journée de grèves et de manifestation le jeudi 23 mars
Les syndicats appellent également à des rassemblements ce week-end. “L’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme dans des actions calmes et déterminées“, a déclaré Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT. “L’intersyndicale appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 23 mars prochain“.
Les syndicats toujours unis contre la réforme
Dans l’après-midi, Elisabeth Borne a annoncé engager la responsabilité de son gouvernement sur cette réforme en utilisant l’article 49.3 de la constitution. Une “triple défaite populaire, morale et politique” pour l’exécutif a jugé Laurent Escure, patron de l’Unsa. Dans la foulée, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a promis qu’il y aura de “nouvelles mobilisations“. Le syndicaliste a dénoncé un “vice démocratique“. L’usage du 49.3 montre “qu’il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale pour voter cette réforme injuste (…), en cela la représentation nationale est conforme à ce que pensent les citoyens“, a-t-il déclaré.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez lui a fait écho en affirmant que “la mobilisation et les grèves doivent s’amplifier“. “La mobilisation des citoyens sous l’impulsion des organisations syndicales n’a pas permis au président de la République d’avoir une majorité pour voter sa loi. Le passage en force avec l’utilisation du 49.3 doit trouver une réponse à la hauteur de ce mépris du peuple“, a-t-il écrit dans un message. “Tout au long de l’examen du texte de loi, le gouvernement a fait le choix du passage en force : procédures accélérées, refus de passer au vote sur les amendements, pressions sur les élus.es ou les groupes, concessions à la droite“.
Reste à voir comment la rue réagira à ce nouvel appel à la mobilisation. Mercredi, le mouvement montrait quelques signes d’essoufflement avec 1,7 million de personnes selon la CGT et 480.000 selon le ministère de l’Intérieur. Peu après la déclaration d’Elisabeth Borne devant l’Assemblée nationale, plusieurs manifestations spontanées se sont produites partout en France.