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Corruption dans le rugby: Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte va faire appel de sa condamnation à deux ans de prison avec sursis

Écrit par sur décembre 13, 2022

Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte va faire appel de sa condamnation ce mardi à deux ans de prison avec sursis pour corruption et trafic d’influence, a annoncé son avocat. “Les infractions de corruption et de trafic d’influence n’existent ni en droit, ni en fait”, a précisé à l’AFP Me Jean-Pierre Versini-Campinchi. Egalement condamné, Mohed Altrad, PDG du géant éponyme du BTP, va étudier le jugement avant de se prononcer, selon son avocat. “Nous allons étudier la motivation du jugement en détail et nous réservons le droit d’interjeter appel dans les prochains jours”, a indiqué Me Antoine Vey.

Le président de la Fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte et Mohed Altrad, PDG du groupe éponyme et patron du club de Montpellier, ont été condamnés ce mardi à des peines de prison avec sursis pour avoir noué un pacte de corruption en 2017.

Condamné à deux ans de prison avec sursis, Bernard Laporte a été jugé coupable d’avoir rendu une série d’arbitrages au bénéfice du groupe Altrad – dont l’octroi du sponsoring maillot du XV de France – après avoir perçu de sa part 180.000 euros en mars 2017 en vertu d’un contrat d’image jamais exécuté. Pour ces faits, Mohed Altrad est condamné à 18 mois de prison avec sursis.

L’accusation avait requis trois ans de prison, dont un an ferme, contre les deux dirigeants, assurant que M. Altrad, sponsor maillot du XV de France, aurait versé 180.000 euros à M. Laporte en échange d’arbitrages favorables à son groupe. Le parquet national financier a également appelé le tribunal à interdire, pendant deux ans, à M. Laporte d’exercer toute fonction dans le rugby et à M. Altrad, PDG du géant du BTP éponyme, de gérer une société commerciale. Des amendes, respectivement de 50.000 et 200.000 euros, ont été réclamées à leur encontre.

Ce procès est scruté de près à un an du Mondial de rugby en France. Les prévenus, qui contestent les faits, « ont abîmé la probité entourant le rugby français », a justifié le procureur financier François-Xavier Dulin.

Selon l’accusation, l’ex-sélectionneur des Bleus aurait rendu une série d’arbitrages favorables au groupe Altrad – dont l’octroi du sponsoring maillot du XV de France – avec qui il avait noué un contrat d’image « secret » qui s’est traduit par le versement sans contrepartie de 180.000 euros début 2017.

Ce contrat constitue le « péché originel », a estimé l’autre procureure financière, Céline Guillet, énumérant des « conditions de négociation obscures » et un « montant inhabituel » de rémunération et rappelant que Bernard Laporte n’aura exécuté aucune des prestations listées dans cette convention.

Selon la procureure, le patron du rugby français aura en revanche effectué des « interventions atypiques » et « problématiques » au profit des intérêts de M. Altrad, de son groupe et de son club de rugby de Montpellier (sud de la France), dont il est le président.

La défense a plaidé de son côté la relaxe et dénoncé une enquête bâtie sur un « fantasme ».