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La Répression des fraudes réclame à Amazon 3,3 millions d’euros pour un “retard dans la mise en conformité” de ses contrats avec les commerçants qui vendent des produits sur sa plateforme

Écrit par sur décembre 7, 2022

La Répression des fraudes (DGCCRF) a confirmé mercredi réclamer au géant Amazon le paiement d’une astreinte de 3,3 millions d’euros pour un « retard dans la mise en conformité » de ses contrats avec les commerçants qui vendent des produits sur sa plateforme Amazon.fr.

La DGCCRF rappelle dans son communiqué qu’elle avait enjoint à Amazon en décembre dernier « de modifier au plus vite, et au plus tard avant le 22 mars 2022, certaines clauses dans ses conditions contractuelles applicables aux vendeurs tiers présents sur sa plateforme Amazon.fr, en raison notamment d’un déséquilibre significatif de ces conditions contractuelles au profit d’Amazon ».

Cette injonction était assortie d’une astreinte de 90.000 euros par jour de retard « applicable en cas d’inexécution de la part de la société Amazon à compter du 22 mars 2022 », précise-t-elle, mais « face à une remise en conformité tardive au 28 avril 2022, la DGCCRF demande le règlement de 3,33 millions d’euros à Amazon, au titre de l’astreinte ».

En 2019, la société avait été condamnée par le tribunal de commerce de Paris à une amende de 4 millions d’euros « à la suite d’une assignation du ministre chargé de l’Economie », le tribunal censurant « différentes clauses déséquilibrées dans le contrat qu’Amazon imposait aux entreprises utilisant sa place de marché en ligne », rappelle encore la Répression des fraudes.

Elle souligne qu’une nouvelle enquête, lancée en 2020 par le Service national des enquêtes (SNE) de la DGCCRF sur les conditions contractuelles imposées par Amazon aux vendeurs tiers, « avait conduit au constat de nouvelles irrégularités ». « A la suite de ces constats », la DGCCRF indique avoir décidé « de faire usage, pour la première fois, du nouveau pouvoir d’injonction sous astreinte prévu par le Code de commerce », un outil juridique permettant de fixer des montants d’astreinte dissuasifs, pouvant aller jusqu’à 1% du chiffre d’affaire mondial, « selon la gravité de l’atteinte à l’ordre public économique constaté ».