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Daft Punk unchained” : un docu trop bien huilé

Écrit par sur juin 24, 2015


Le duo électro Daft Punk refuse toute interview filmée. Hervé Martin-Delpierre a donc rencontré ses proches. Résultat ? Un documentaire touchant, mais attendu.

Le 17 janvier 1997, les deux Daft Punk, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter, âgés de 22 ans, publient leur premier album, Homework. Dans les deux années qui suivent, l'opus s'écoule à un million d'exemplaires à travers le monde. Joli score, pour un disque enregistré dans une chambre d'enfant de 10 mètres carrés — celle de Thomas Bangalter !

L'histoire récente des « p'tits » Parisiens, tout le monde l'a en mémoire. L'an passé, à Los Angeles, sous les applaudissements enthousiastes de Paul McCartney et du gratin du showbiz mondial, le duo rafle pas moins de cinq Grammy Awards, la plus haute distinction remise par les professionnels de la musique, à l'occasion de la sortie de son quatrième album studio, Random Access Memories. A peine moins bien que le recordman Michael Jackson, qui en avait gagné huit, en 1984… Plutôt poilant, quand on se souvient que les deux frenchies avaient annoncé quelques mois plus tôt leur refus de participer aux Victoires de la musique…Daft Punk unchained, écrit et réalisé par le Français Hervé Martin-Delpierre, est le premier documentaire « autorisé » à retracer cette fantastique épopée. Comme une ascension vers la gloire qui aura pourtant été pavée de plusieurs incidents de parcours. Et c'est l'un des aspects les plus intéressants du documentaire que de le rappeler. Les Daft ne sont pas ces superhéros infaillibles qu'une histoire trop vite racontée pourrait laisser imaginer.

Ils sont demeurés mutiques, « incapables de composer pendant de longs mois » à la suite d'une chronique assassine d'un journaliste anglais (« du punk foireux » — « daft punk ») de leur premier groupe rock, Darlin', témoigne leur tout premier manager. Après la sortie de leur troisième disque, Human after all, en 2005, ils sont« devenus presque ringards », se souvient un autre témoin. Quelques années plus tard, confrontés à l'écrasante firme Disney, ils perdent le contrôle de leur musique, lors de la composition de la BO du film Tron : l'héritage. « Et s'il y a un truc que Thomas déteste, glisse le concepteur graphique « associé » de la pochette deHomework, c'est perdre le contrôle. »