Formule 1 Spielberg, un circuit où l’erreur est plus pénalisante qu’ailleurs
Écrit par Jonathan PIRIOU sur juin 19, 2015
GRAND PRIX D'AUTRICHE – Avec ses neufs virages et ses quatre lignes droites, le circuit de Spielberg a l'air simple comme ça. En y regardant de plus près, il n'en est rien. Voici pourquoi.
Le tour le plus court
Le circuit de Spielberg est d'une longueur standard de 4,326 kilomètres mais ses 9 virages (le nombre le plus faible de la saison) et 4 lignes droites rapides en font le tour le plus court de la saison. En configuration qualificative, il ne faut pas plus de 1'08'' pour le parcourir. Avec des temps très resserrés, il est quasiment impossible de compenser une erreur au chronomètre. Un dixième perdu se paie beaucoup plus cher qu'ailleurs. Une à plusieurs places sur la grille de départ.
Spielberg ressemble à Spa et Monza
Le circuit comporte quatre longues lignes droites et des virages rapides. Le V6 y tourne à plein régime à plus de 60% du tour. Une valeur comparable à celles de Spa et de Monza.
7% de perte de puissance à compenser
Entre le point le plus haut et le plus bas du tracé, il y a 65 mètres. Surtout, il s'élève à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer. Si l'on considère que la raréfaction de l'oxygène induit une perte de puissance de 1% par 100 mètres d'altitude, un moteur sans turbo perd 7% de sa capacité en Styrie. Cependant, le turbo arrange ça facilement depuis 2014, et il suffit de le faire tourner plus vite. Renault indique que son turbo tournera à presque 100 000 tr/min ce week-end, soit 1700 rotations par seconde.
Le virage n°2, un piège
La difficulté est qu'il impose un freinage en haut d'une côte. Dans ces conditions, un mauvais jugement est vite arrivé : l'accrochage entre les McLaren de Mika Häkkinen et David Coulthard en 1999 est resté célèbre. L'opportunité qu'en tira Eddie Irvine pour faire gagner Ferrari aussi.
Une faible chance de voir la voiture de sécurité
Il n'y a pas eu de neutralisation du Grand Prix d'Autriche l'an dernier suite à un incident. Une rareté dans la saison, tenant à la nature même du tracé. Avec les larges dégagements à sa disposition, le pilote a moins de risques de rencontrer le décor. Si sa voiture est immobilisée en piste, ses confrères ont également plus d'espace pour la contourner.