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DISPARITION DE SEMPÉ : GÉNIE DU DESSIN DE PRESSE

Écrit par sur août 12, 2022

Jean-Jacques Sempé, mort à l’âge de 89 ans ce jeudi, est notamment connu pour Le Petit Nicolas. Mais Sempé était aussi dessinateur humoristique de presse, un métier qu’il a exercé dans bon nombre de canards, en France, en Belgique mais aussi à New York.

Sempé, c’est aussi la presse. De Sud-Ouest, en passant par World Press, l’Express, Le Moustique ou encore The New Yorker, tous ont été marqués par le coup de crayon caustique du dessinateur.

Tout commence en 1950, Jean-Jacques Sempé pousse alors les portes du journal bordelais Sud-Ouest. Il y fait ses armes, en apprenant le métier de dessinateur de presse, et signe ses croquis par «DRO», de l’anglais «to draw», dessiner. Dans le numéro du 29 avril 1951, il publie son premier dessin sous son vrai nom.

RENCONTRE AVEC GOSCINNY

En 1954, dans les bureaux de l’agence de presse belge World Press, Sempé rencontre celui avec qui il partagera une grande partie de sa carrière, René Goscinny. Les deux artistes continuent de dessiner pour la presse et leurs collaborations s’élargissent à d’autres médias, comme l’hebdomadaire belge Le Moustique, qui publie leurs dessins en couverture et sous forme de feuilletons, narrant les aventures d’un petit garçon, Nicolas. C’est ainsi que va naître le personnage du Petit Nicolas. Malheureusement, l’aventure s’arrêtera à la 28ème planche, l’éditeur du journal belge ne voulant pas valoriser davantage le travail des deux dessinateurs.

Trois ans plus tard, Sud Ouest Dimanche passe une commande aux deux artistes qui, reprenant leur Petit Nicolas, lui donnent cette fois-ci la forme d’un conte illustré.

THE NEW YORKER

Le succès grandissant du duo d’artiste fait que plusieurs médias français s’arrachent les talents de Sempé et Goscinny. Sempé collabore ainsi avec de nombreux journaux et magazines français comme France Dimanche, Paris Match, Punch, Esquire et Pilote. Françoise Giroud l’accueille même à L’Express, de 1965 à 1975. Il croque également dans le Figaro, Télérama et Le Nouvel Observateur.

La consécration de ses dessins de presse arrive en 1978. Sempé est alors embauché au New Yorker, où il signe sa première Une en dessinant un employé de bureau prêt à s’envoler depuis la fenêtre de sa tour. Au fil d’une centaine de Unes, il trace son bonheur de vivre dans cette mégalopole, avec ses chats indolents, ses humains minuscules, sa frénésie, ses jazzmen et ses jardins cachés.