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Canicule et incendies: 37 départements et l’Andorre placés ce matin en vigilance orange par Météo France – Jusqu’à 40 degrés dans le Sud-Ouest

Écrit par sur juillet 17, 2022

La préfecture de la Gironde indique évoque “Plusieurs reprises de feu cette nuit ont menacé les campings de la dune du Pilat qui ont dû être évacués de leurs gardiens.”

Depuis vingt ans, près de 89 kilomètres de tuyaux d’une eau à 4°C circulent sous les pieds des Parisiens afin de maintenir au frais plusieurs sites emblématiques de la capitale, comme le Louvre ou l’Assemblée nationale. Avec des vagues de chaleur toujours plus fréquentes, Paris souhaite agrandir son réseau méconnu de “froid urbain” pour maintenir à bonne température ses monuments grâce à l’eau de la Seine.

La ville Paris, qui ambitionne de devenir “le plus gros réseau mondial de froid” d’ici 2040, a signé un contrat d’une durée de 20 ans avec le groupe énergétique Engie, qui détient 85% des parts de la société Fraîcheur de Paris, et la RATP, qui possède les parts restantes.

“Tous les arrondissements seront desservis en 2042”, annonce Dan Lert, adjoint à la maire de Paris en charge de l’eau.

Développer le réseau de froid permet d’éviter le recours à “l’usage intense” de la climatisation individuelle, gourmande en électricité et émettrice de gaz à effets de serre.

Christophe Ladaurade, directeur commercial chez Engie, propose avec la mairie de s’en tenir à “un écart de 5 à 8 degrés entre l’extérieur et l’intérieur”, comme le permet de réseau de froid.

A l’avenir, ce réseau de froid circulera dans tous les hôpitaux parisiens, certaines écoles et dans des stations de métro.

Sur la rive droite du pont des Invalides, un discret escalier en colimaçon mène au “Canada” –comme la place éponyme où il se situe– une station de refroidissement de l’eau à quarante mètres de profondeur, où se situe un dédale de pompes et tuyaux verts, bleus et gris.

Sur l’un des quatre niveaux de cette station, entrée en service en 2008, l’eau de la Seine est filtrée, puis descend dans d’autres tubes où une paroi la sépare du circuit fermé de refroidissement.

-Cycle vertueux-

A l’étage du dessous, une pompe met sous pression un groupe frigorigène afin de refroidir l’eau et l’injecte dans le circuit souterrain. Le système fonctionne en quasi autonomie, piloté par deux techniciens à distance, depuis une centrale située près de la gare de Lyon.

Contrairement au chauffage urbain de Paris, le refroidissement par eau s’adresse en majorité à des sites d’activités tertiaires, et non à des logements ou à des particuliers.

“Nos clients sont des immeubles de bureaux, des centres commerciaux, des musées, des institutions ou encore des hôtels”, résume Benoit Reydellet, directeur du projet Fraîcheur de Paris.

Le musée du Louvre, l’Assemblée nationale ou encore les studios de Radio France sont ainsi maintenus au frais, en partie, grâce à l’eau de la Seine.

Le système fonctionne toute l’année, puisque les grands magasins ou les musées ont besoin de garder des pièces au frais et de veiller au taux d’humidité ambiante.

L’hiver, la centrale du Canada peut recourir au système du “free cooling”, qui lui permet de produire du froid sans consommer d’électricité en mettant “directement l’eau de la Seine en contact de l’eau du réseau”, explique M. Reydellet.

Le concessionnaire s’est engagé à développer de 2% à 11% cette production vertueuse, ce qui représente un gain énergétique d’un an sur les vingt prochaines années, la durée du nouveau contrat de concession, souligne-t-il.

Le mégawattheure de froid est facturé 137 euros aux clients. Du propre aveu de M. Reydellet, “c’est assez cher, mais bien plus vertueux que le froid produit par les installations autonomes” comme les climatiseurs.

Et la tuyauterie de froid permet aux clients de retirer de leurs toits les grilles et autres aérations des climatiseurs, afin de disposer de toute la toiture.

Quant à l’eau utilisée, chauffée par la centrale qui en a extrait le froid, elle finit par retrouver le fleuve à travers quatre discrètes voies d’évacuation. Les quelques degrés d’écart avec la température ambiante n’ont pas “d’impact sur la faune et la flore” de la Seine, rassure Benoit Reydellet.

 Les deux feux de forêt qui font rage depuis mardi en Gironde ne sont toujours pas fixés et ont détruit au total, depuis mardi, 10.500 hectares de végétation, selon un dernier bilan de la préfecture publié ce matin.

Dans la nuit, “plusieurs reprises de feu ont menacé les campings de la dune du Pilat, qui ont dû être évacués de leurs gardiens”, écrit-elle sur Twitter.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les 6.000 personnes logeant dans cinq campings de cette zone très touristique avaient été évacués par précaution.

Sur ce secteur de la Teste-de-Buch, où le feu a peu progressé dans la nuit – passant de 3.200 à 3.400 hectares partis en fumée – “la nuit a été compliquée”, relate à l’AFP le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.

“La stratégie a été de protéger les campings, ce qu’on a réussi à faire”, explique le porte-parole des pompiers qui décrit des “équipes fatiguées”.

Le président du Sénat Gérard Larcher s’est rendu à leur rencontre dimanche matin au poste de commandement opérationnel de la Teste-de-Buch, avant d’aller à Landiras.

Sur cet autre front, le feu a également moins progressé que la nuit dernière, passant de 7.000 à 7.100 hectares brûlés, grâce à une “stratégie efficace” via “l’allumage de feux tactiques et la création de pare-feux”, ajoute le porte-parole des pompiers.

Au total, ce sont plus de 14.000 habitants et vacanciers qui ont dû plier bagages en urgence depuis mardi. Sept centres d’hébergement d’urgence et une cellule d’urgence médico-psychologique ont été ouverts pour soutenir les sinistrés.

Sur l’ensemble des deux fronts, 1.200 soldats du feu sont mobilisés, appuyés par des bombardiers d’eau (3 Canadair et 2 Dash).

“Beaucoup de renforts arrivent de la France entière”, précise M. Mendousse.

Quatre d’entre eux ont été légèrement blessés, un camion s’est renversé et un autre a brûlé”, a indiqué samedi soir la préfecture.

Jeudi, la vigilance “feux de forêt” était montée d’un cran en Gironde passant en rouge (échelle 4/5), comme dans les Landes vendredi.

Ces feux, qui n’ont pas fait de victime, se sont déclenchés au début de la vague de chaleur qui touche la France où les maximales resteront très élevées jusqu’en début de semaine prochaine, avec des valeurs entre 35°C et 40°C, et 41 degrés localement dans le Sud-Ouest, selon Météo France.

La Gironde est placée en vigilance orange “canicule” par Météo France, comme 36 autres départements.