Covid-19 : le retour du masque dans les transports ? Alain Fischer estime que ce serait une bonne mesure

Alors que l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse, faut-il réimposer le masque dans les transports ? Sur le plan médical, l’option aurait du sens, selon Alain Fischer, immunologue et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, institution mise en place par le gouvernement au cœur de la crise sanitaire.

Les chiffres du Covid-19 ne sont vraiment pas bons depuis une dizaine de jours. Le nombre de cas détectés a augmenté de 50 % en une semaine et la courbe semble de plus en plus s’approcher d’une exponentielle. La tendance est à la hausse depuis plus d’un mois.Invité de Télématin sur France 2, Alain Fischer a ainsi estimé « à titre personnel » que remettre le masque dans les transports collectifs est « probablement raisonnable, certainement pour les personnes fragiles et probablement pour l’ensemble de la population ».

L’expert a insisté sur le bienfait collectif d’une telle mesure. « C’est une mesure de protection collective et en faisant le petit effort de porter le masque, on contribue à protéger les personnes fragiles », a insisté le scientifique.

Pas de conséquence sur l’hôpital pour l’instant
Pourquoi le nombre de cas repart à la hausse en France ? « L’explication la plus probable à ce rebond est l’arrivée de ces trois sous-variants (incluant BA.2.12.1) sur le territoire », estimait dans nos colonnes Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève.D’autres facteurs, comme un relâchement plus important des gestes barrière à l’approche de l’été, pourraient aussi expliquer ce début de reprise épidémique. Reste qu’aucun expert contacté n’est en mesure de dire précisément l’origine de cette hausse, qui concerne une grande partie du pays et dont il est « très difficile de prédire l’ampleur », confiait au Parisien au début de cette 7e vague l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique.

Pour l’heure, le taux de vaccination écarte tout risque de retour dans une situation de crise. Mais la campagne de deuxièmes doses de rappel (aussi appelé « quatrièmes doses »), calme plat, inquiète le gouvernement, alors que les hôpitaux restent étouffés par le Covid-19 et le manque de personnel.

Le rythme d’injection des deuxièmes doses de rappel n’a jamais véritablement décollé, s’établissant entre 25 000 et 30 000 piqûres par jour en moyenne depuis deux mois. « Ce n’est pas suffisant, et cela ne va pas suffisamment vite », a exhorté ce mardi le ministère de la Santé.