Les chaînes ont finalement accepté que Anne-Sophie Lapix soit écartée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen de la présentation du débat entre les 2 tours : Elle sera remplacée par Léa Salamé – Voici pourquoi

C’est donc officiel, la présentatrice du journal de 20h de France n’aura pas le droit d’animer le débat de l’entre deux tour qui sera confié à Gilles Bouleau et à Léa Salamé. Le nom d’Anne-Sophie Lapix a en effet été rejeté à la fois par les équipes de Marine Le Pen et par celles d’Emmanuel Macron pour animer le débat.

Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement National, a reconnu que Marine Le Pen avait refusé la présence d’Anne-Sophie Lapix lors de ce débat. “Elle n’arrive pas à dissimuler son hostilité vis-à-vis de Marine Le Pen à chaque fois qu’elle la reçoit”, a-t-il expliqué lundi sur CNews.

Les deux finalistes ont immédiatement rejeté le nom de la titulaire du 20 heures de France 2″, a révélé Quotidien sur TMC. Et l’un des proches d’Anne-Sophie Lapix de lâcher : “C’est injuste et excessif. On lui reproche quoi ? D’être trop mordante. Elle fait juste son métier !”

De son côté, le journaliste politique Alain Duhamel a réagit dans une interview accordée au Buzz TV de TV Magazine ce mercredi : “Ça ne m’étonne pas, cela a toujours été comme ça. En fait, les candidats ne choisissent pas des partisans mais des gens dont ils pensent que leur neutralité sera solide. Quand il s’agit d’un débat d’entre-deux-tours, qu’ils aient envie de ne pas avoir en face d’eux quelqu’un qu’ils considèrent, à tort ou à raison, comme hostiles, honnêtement ça se comprend. Dans l’idéal, ce serait mieux que chaque chaîne choisisse l’animateur. Mais l’idéal et l’information ne sont pas totalement synonymes.”

Nos confrères du Huffington Post rappelle que, lors de la précédente élection présidentielle, c’est Anne-Claire Coudray qui avait été écartée à la demande, à l’époque du Rassemblement Nationale. À l’origine, TF1 et France 2 avaient en effet désigné le duo Gilles Bouleau-David Pujadas pour animer la confrontation d’idées entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Mais dans le souci d’avoir une animation paritaire, le candidat LREM avait réclamé qu’une femme soit également à l’animation du débat.

Anne-Claire Coudray avait alors été pressentie pour remplacer Gilles Bouleau. “C’est hors de question! Tout mais pas elle”, s’était alors ainsi indigné Florian Philippot, vice-président du FN, qui estimait que son parti souffrait d’un traitement inégal des médias par rapport aux autres.

Les deux chaînes et le CSA s’étaient alors pliés à cette exigence.

Interrogée sur Franceinfo en mars 2017, Marine Le Pen accusait Anne-Claire Coudray de “manger des yeux” Emmanuel Macron “en lui disant ‘qu’est ce que vous êtes bon en économie’”, en référence au passage de ce dernier sur TF1.