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Réchauffement climatique : plus que 10 ans pour agir, s’alarment les experts du Giec

Écrit par sur avril 4, 2022

Imaginez un monde où les voitures électriques auraient remplacé les moteurs à explosion. Un monde alimenté en énergie par des champs d’éoliennes et de panneaux solaires, où le charbon, le gaz et le pétrole figureraient dans les livres d’histoire comme des énergies du siècle passé. Un monde où l’on ne mangerait plus de viande à tous les repas mais des protéines végétales. Une utopie ? Peut-être. Mais pour les climatologues, c’est le seul modèle de développement vraiment durable qui serait compatible avec une baisse drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.

C’est en substance le message délivré par le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (Giec) dévoilé ce lundi après-midi. 278 scientifiques du monde entier ont épluché plus de 18 000 études pour déterminer, secteur par secteur, les meilleurs moyens d’atténuer le réchauffement de la planète. En partant d’un constat alarmant résumé par Céline Guivarch, l’une des autrices françaises du rapport : « Plus on attend pour agir, plus la situation sera difficile et coûteuse à gérer. »

L’objectif de + 1,5 °C sera dépassé

« Nous sommes à un tournant. Nos décisions aujourd’hui peuvent assurer un avenir vivable », insiste le patron du Giec, Hoesung Lee. « La décennie à venir est critique et tout dépendra des investissements que l’on fait aujourd’hui », abonde Raphaël Jachnik, spécialiste de la finance climat à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). « À moins d’une action forte et immédiate qui conduise rapidement à une baisse des émissions, l’objectif de +1,5 °C sera dépassé (limite fixée lors de la Cop 21), avertit Céline Guivarch, qui officie au Centre International de recherche sur l’environnement et le développement (Cired). Alors que l’on subit déjà des dommages liés au réchauffement, chaque fraction de degré supplémentaire augmentera les risques et rendra les choses de plus en plus complexes à gérer. »