En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Emission en cours

Nouveaux Artistes

12:30 13:00

Upcoming show

Nouveaux Artistes

12:30 13:00


Guerre en Ukraine – La journaliste russe Marina Ovsiannikova, arrêtée après avoir fait interruption lundi soir à la télévision russe brandissant une pancarte appelant à la fin de la guerre, a été condamnée à une amende et libérée

Écrit par sur mars 15, 2022

Un tribunal de Moscou a infligé mardi une amende à Marina Ovsiannikova, employée d’une chaîne de télévision russe qui a fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l’offensive en Ukraine, sans toutefois l’emprisonner. Reconnue coupable d’avoir commis une “infraction administrative”, Mme Ovsiannikova devra payer une amende de 30.000 roubles (environ 250 euros au taux actuel), selon une journaliste de l’AFP présente à l’audience. Remise en liberté, elle risque toutefois encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison.

Un peu plus tôt, Marina Ovsiannikova s’est dit non coupable à son procès pour manifestation illégale. “Je ne reconnais pas ma culpabilité”, a-t-elle proclamé dans la salle d’audience, soulignant avoir exprimé son opposition au conflit, selon une journaliste de l’AFP.
“Je reste convaincue que la Russie commet un crime (…) et qu’elle est l’agresseur de l’Ukraine”, a-t-elle affirmé avec un grand calme. Marina Ovsiannikova, vêtue d’un tailleur-pantalon bleu foncé, risque 10 jours de détention pour avoir violé la très stricte législation russe sur les manifestations. L’un de ses avocats a demandé le classement du dossier, sa cliente n’ayant pas eu accès à ses conseils durant sa garde à vue.Une femme qui a fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin avec une pancarte critiquant l’offensive militaire en Ukraine pourrait risquer jusqu’à 15 ans de prison, a indiqué mardi à l’AFP son avocat. “Je présume que ma cliente, Marina Ovsiannikova, encourt une procédure pénale et non pas administrative en vertu d’une nouvelle loi qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison”, a indiqué l’avocat Daniil Berman. “Il y a une forte probabilité que les autorités en fassent un exemple pour faire taire d’autres protestataires”, a-t-il ajouté, soulignant qu’il n’a toujours pas pu rencontrer sa cliente ni savoir où elle est détenue exactement. Les autorités russes, pour l’heure, n’ont pas indiqué quels chefs d’inculpation pourraient viser Marina Ovsiannikova.

Cette quadragénaire, née à Odessa en Ukraine, a fait irruption lundi soir en plein direct sur le plateau de l’un des journaux télévisés les plus regardés de Russie, sur la chaîne fédérale pro-Kremlin Pervy Kanal. Marina Ovsiannikova, employée de Pervy Kanal, a surgi derrière la présentatrice avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire “Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici”. Il s’agit d’une scène rarissime dans un pays où l’information est strictement contrôlée, et ce d’autant plus depuis le début du conflit en Ukraine. Les autorités ont notamment adopté à toute vitesse début mars une loi punissant jusqu’à 15 ans de prison la publication “d’informations mensongères” sur l’armée russe. C’est dans le cadre de cette loi que Marina Ovsiannikova, mère de deux enfants mineurs, pourrait être poursuivie, selon son avocat.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui qualifié mardi cette protestation d’acte de “hooliganisme”. “La chaîne et ceux qui doivent s’en occuper, s’en occupent”, a-t-il commenté. “Une enquête interne est en train d’être menée” sur cet “incident”, a déclaré pour sa part Pervy Kanal dans un communiqué. Dans une vidéo enregistrée avant de passer à l’acte, Marina Ovsiannikova a expliqué que son père est ukrainien, sa mère russe, et qu’elle ne supporte plus la diffusion de “mensonges” qui “zombifient” les Russes. Depuis, elle a reçu sur son compte Facebook des dizaines de milliers de messages de soutien.