Gaël Monfils : “Le gars qui veut me battre ici, il va falloir qu’il soit vraiment très fort”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 30, 2015
ROLAND-GARROS – Vainqueur miraculeux d'un match presque perdu face à Pablo Cuevas, Gaël Monfils est un survivant dans ce tournoi. La preuve surtout, selon lui, d'une détermination sans faille dans cette édition 2015.aël, le coup est passé très près, mais vous êtes encore là. Comment avez-vous fait pour vous en sortir ?
G.M. : Comme je le dis toujours, Paris est différent. Paris est magique. Alors je suis encore là. Je ne sais pas comment, mais je suis encore là. Le gars qui veut me battre ici, il va falloir qu'il soit vraiment très fort. Et ce sera très, très, très dur pour lui. Tout peut arriver ici. Absolument tout. Je sens que je suis capable de montrer de nouvelles émotions, du nouveau tennis, des côtés de moi que l'on ne connait pas.Vous savez que vous avez égalé un record, celui du plus grand nombre de matches gagnés en cinq sets à Roland-Garros: 10. Ça vous fait quoi ?
G.M. : J'ai de la chance, je suppose. Vous savez, si je pouvais gagner en trois sets, je ne me gênerais pas pour le faire.
Racontez-nous un peu ce qu'il y a dans votre tête à 4-1 pour Cuevas dans le quatrième set…
G.M. : Honnêtement, à 4-1, je me dis, bon O.K., joue un point après l'autre et tu verras. Je me suis dit que si je pouvais reprendre un des deux breaks, Pablo pourrait commencer à se crisper. A être un peu déstabilisé. J'ai essayé de me focaliser sur des choses simples, de jouer comme si c'est moi qui menait 4-1. Là, il y a un point, puis sur le deuxième, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a un rallye assez long et il force un coup droit pour finir. Une grosse faute. Là, je me suis dit : "Il y a quelque chose à faire".
Psychologiquement, vous sentez la bascule à ce moment-là?
G.M. : Parfois, il y a des choses que l'on ressent en tant que joueur. Il a commencé à prendre un tout petit peu moins de temps entre les points. Ça m'arrive parfois de ressentir que l'autre joueur, en face, ne va rien rater. Ça se sent. Et j'ai eu l'impression qu'il commençait à avoir cette impression. J'ai pensé : "Ça va le rendre dingue".