La baisse de fréquentation des centres commerciaux depuis le début de la pandémie continue de vivement inquiéter les professionnels du secteur
Écrit par Jonathan PIRIOU sur janvier 15, 2022
La fréquentation des commerces spécialisés des métropoles reste loin de son niveau pré-épidémique, d’après la fédération d’enseignes Procos, qui s’inquiète des conséquences du télétravail obligatoire sur la fréquentation des magasins et des restaurants.
A l’approche de la période des soldes, qui débutent le 12 janvier, Procos estime que “tous les centres commerciaux, les grandes rues marchandes situées à proximité de lieux à forte concentration de bureaux, ainsi que les gares des grandes villes sont très fortement touchés, avec une fréquentation en baisse de -30 à -40%” depuis la propagation de la vague du variant Omicron, par rapport à son niveau de 2019.
Depuis la rentrée des congés de fin d’année, le recours au télétravail est obligatoire “pour tous les salariés pour lesquels il est possible”, à raison de “trois jours minimum par semaine et quatre quand cela est possible”, avait précisé le Premier ministre Jean Castex le 27 décembre.
Pour compenser la baisse de la fréquentation des consommateurs, le secteur juge que “l’accès au chômage partiel est la première urgence pour adapter les effectifs à la réalité de l’activité”.
Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, les commerces ont souffert des fermetures imposées par les restrictions sanitaires.
En conséquence, par rapport à 2019, l’activité des magasins reste en 2021 en recul dans l’ensemble du commerce spécialisé (-8,7%), avec des résultats inégaux selon les secteurs.
La chaussure a chuté de 20,3%, le secteur des jouets, des jeux, de la culture et des loisirs de 13,6%. Pour la beauté et la santé la baisse est de 14,4% quand l’habillement a vu ses résultats baisser de 12,5%.
La branche qui a le mieux résisté à la crise est l’équipement pour la maison (+11,4%).
En outre, la fédération tire la sonnette d’alarme pour la deuxième fois depuis décembre sur “les évolutions de l’indice des loyers commerciaux (ILC), qui, sans décision de réduction de son impact, augmentera les loyers 2022 des commerçants entre 2,6% et 3,46% selon les dates d’indexation des baux”, estime Procos.
Cet indice est calculé en fonction de trois paramètres: l’évolution des prix à la consommation, celle des prix de la construction neuve et celle du chiffre d’affaires du commerce de détail, qui comprend aussi bien les ventes en magasin que sur internet. Dans un contexte d’inflation, l’ILC augmente donc.