Valérie Pécresse ne souhaite débatte qu’avec “les candidats qui ont leurs parrainages” et ne veut pas “servir de marche-pied aux candidats en recherche d’un souffle”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur décembre 22, 2021
Valérie Pécresse, sollicitée pour un débat par Marine Le Pen, s’est dite favorable à une confrontation télévisée “avec des candidats ayant leurs parrainages” mais a refusé de “servir de marche-pied aux candidats en recherche d’un souffle”. “Les chaînes ont fait différentes propositions de format de débats, et plusieurs candidats ont exprimé des souhaits de débattre avec Valérie Pécresse. Nous envisageons toutes les possibilités d’ici avril de débattre avec des candidats ayant leurs parrainages”, a indiqué la direction de la campagne de la candidate des Républicains, interrogée par l’AFP.
Les candidats à la présidentielle d’avril ont jusqu’à début mars pour déposer leurs parrainages. “Mais nous n’avons pas vocation à servir de marche-pied aux candidats en recherche d’un souffle, ni à intervenir dans la primaire sauvage actuelle entre Marine Le Pen et Éric Zemmour”, a ajouté la direction de campagne de Mme Pécresse. Cette dernière est donnée par l’institut Elabe à 17% au premier tour, derrière Emmanuel Macron (26%), et talonnée par Marine Le Pen (16%). Eric Zemmour est donné à 13%. La candidate du Rassemblement national avait laissé entendre en marge d’un déplacement à Mayotte qu’elle comptait débattre “fin janvier” avec Mme Pécresse.
Marine Le Pen “va proposer à Valérie Macron-Pécresse, Pécresse-Macron un débat pour voir quelles sont les vraies différences”, a affirmé mercredi sur France Inter le porte-parole du RN Sébastien Chenu. “Mme Pécresse ressemble beaucoup au président de la République. (…) C’est le même profil, la même logique, la même philosophie qu’Emmanuel Macron”, selon lui. Devant la presse à Mayotte, la candidate du RN avait estimé que Valérie Pécresse “ne transpirait pas la sincérité”. Valérie “Pécresse c’est (Alain) Juppé, avec tout l’aspect le moins séduisant de LR: accommodements raisonnables, impasse totale sur les classes populaires, les promesses non tenues”, avait-elle estimé.