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Un hommage national au soldat français mort au Mali a été rendu aux Invalides

Écrit par sur septembre 29, 2021

Le caporal-chef français Maxime Blasco, tué en opération au Mali, a été fait, mercredi 29 septembre, officier de la Légion d’honneur à titre posthume par Emmanuel Macron, lors d’une cérémonie très sobre aux Invalides devant la famille du chasseur alpin.

La famille du soldat assistait à la cérémonie, dont son enfant de 8 ans, qui portait la tarte – le béret – des chasseurs alpins, l’unité d’appartenance du défunt. Le premier ministre, Jean Castex, et de nombreux membres du gouvernement étaient également présents. Avant la cérémonie, la dépouille du soldat français, âgé de 34 ans, a traversé le pont dans un fourgon mortuaire précédé d’une escorte de gendarmerie, alors que les militaires sur les côtés étaient au garde à vous et que d’autres, dans la foule, applaudissaient.

Maxime Blasco, nommé sergent à titre posthume, a été tué vendredi 24 septembre au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force de lutte contre les djihadistes de l’opération « Barkhane » dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Il laisse son enfant de 8 ans et sa compagne, Alexandra, qui a confié au Parisienson souhait de l’épouser à titre posthume.

« Un parcours opérationnel exceptionnel »

Plusieurs fois décoré, le caporal-chef Blasco avait reçu en juin la médaille militaire « pour la valeur exceptionnelle de ses services »« C’était quelqu’un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel », selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées.

En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades lors du crash de leur hélicoptère Gazelle. Grièvement blessé, notamment avec de multiples fractures vertébrales, il avait réussi à extraire ses compagnons, les transporter sur une cinquantaine de mètres avant de les installer, « de façon un peu artisanale, sur les patins » d’un hélicoptère Tigre pour les évacuer de la zone de combat, selon l’état-major.

Sa mort porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013. Jeudi, un autre hommage lui sera rendu à Varces (Isère) par ses frères d’armes du 7e bataillon de chasseurs alpins.

Réduction du dispositif militaire français au Sahel

Ce drame intervient à l’heure d’une réduction du dispositif militaire français au Sahel, dans un contexte très tendu entre Paris et Bamako. La France prévoit de quitter les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit), tout en maintenant sa présence à Gao, Gossi et Ménaka. Les effectifs français au Sahel seront réduits d’ici à 2023 à 2 500 ou 3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui.

La junte malienne au pouvoir envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe. Le premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a accusé samedi aux Nations unies la France d’un « abandon en plein vol » pour justifier les réflexions en cours à Bamako en vue de s’adjoindre d’autres partenaires.

Un déploiement de ces mercenaires ferait « perdre le soutien de la communauté internationale » au Mali, qui leur « abandonnera des pans entiers de sa souveraineté », a averti la ministre des armées, Florence Parly, mercredi au Sénat. Cette éventualité serait « incompatible » avec le maintien au Mali des troupes françaises, avait déjà averti Paris.