Policier tué à Avignon – Le tireur est toujours en fuite ce matin, mais où en est l’enquête ? La femme placée en garde à vue a été libérée
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 8, 2021
Un femme, consommatrice de drogue, qui avait été placée en garde à vue après avoir été témoin mercredi du meurtre d’un policier à Avignon a été libérée vendredi, a indiqué à l’AFP le procureur Philippe Guémas. “La garde à vue a été levée sans poursuite. Cette personne n’est pas considérée comme impliquée dans le meurtre en tant que tel”, a précisé le magistrat, sans donner davantage d’éléments sur la poursuite de l’enquête. Le tireur et son complice ont pris la fuite et sont toujours activement recherchés. Appelés sur un point de trafic de drogue bien connu à Avignon, les policiers de la brigade d’intervention départementale Vaucluse-Gard, en civil, avaient trouvé la rue “parfaitement calme”. Le policier Eric Masson et ses collègues avaient cependant décidé de procéder à la surveillance du point de vente.
“Les policiers, on les aime, et pas seulement en le disant, mais aussi concrètement”, a déclaré jeudi après-midi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’était rendu à Avignon dès la nuit de mercredi à jeudi. En déplacement à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) jeudi, il a ajouté qu’il irait “évidemment présider aux obsèques de ce policier”
La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s’apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à des soldats, (…) les policiers et les gendarmes de France. Aujourd’hui, un de ces soldats est mort en héros”, avait déclaré mercredi soir le ministre de l’Intérieur au commissariat d’Avignon, au sujet d’Eric Masson, fils de policier et dont le frère et la soeur avaient embrassé la même profession.
Ce meurtre d’un représentant des forces de l’ordre près d’un lieu de trafic de drogue intervient alors que l’exécutif a érigé en priorité la lutte contre les trafics et que l’insécurité s’annonce comme un thème majeur de la campagne présidentielle. “Assassiner un policier ne fait plus peur aux criminels”, a dénoncé jeudi la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, et “avec M. Macron il n’y a plus un seul endroit en France où on est en sécurité”, a-t-elle accusé dans le fief familial de la Trinité-sur-Mer (Morbihan).
Dès mercredi soir, le président ex-LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, candidat à l’Elysée, avait réclamé que le “criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité”.