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Régionales – Renaud Muselier: “Il n’y aura pas d’accord à quelque niveau que ce soit avec En Marche” – “Je conduirai une équipe dont la colonne vertébrale sera naturellement Les Républicains”

Écrit par sur mai 4, 2021

Le président LR sortant de la région Paca, Renaud Muselier, a répété mardi qu’il n’y aurait «pas d’accord à quelque niveau que ce soit avec En Marche» pour les élections régionales de juin. «Je conduirai une équipe dont la colonne vertébrale sera naturellement Les Républicains», affirme M. Muselier, défendant «une logique de large rassemblement avec comme unique objectif faire gagner la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur».

S’il affirme qu’«il n’y a pas et il n’y aura pas d’accord à quelque niveau que ce soit avec En Marche, pas plus qu’avec d’autres appareils», M. Muselier précise être «sensible à tous les soutiens qui se manifestent». Ainsi cette équipe «sera fidèle à la majorité régionale plurielle avec nos alliés naturels et des personnalités de la société civile» ainsi que «tous ceux qui voudront avec nous contribuer au succès de notre projet régional», ajoute-t-il.

«Sur le projet, les orientations, la composition des listes, je serai le seul décideur», rappelle M. Muselier qui étudiera «avec les têtes de listes départementales» et «au cas par cas chaque candidature», sur la base de ce qu’il a appelé le «test PCR» (projet, compétence, engagement). Jugeant «nécessaire de clarifier la situation», il s’agace de voir que certains «veulent utiliser les régionales pour des projets qui ne sont pas les miens».

LR a convoqué son comité stratégique mardi après l’annonce, par Jean Castex, d’un retrait de la liste LREM au profit de Renaud Muselier pour les régionales en Paca. Pour M. Muselier le soutien du Premier ministre est la «reconnaissance éminente de la qualité de notre bilan» mais aussi «une réponse à la volonté d’ouverture que j’ai à plusieurs reprises exprimées et qu’il partage». Mais cette élection régionale «ne peut en aucun cas (…) être l’occasion de préparer la présidentielle ou imaginer une quelconque recomposition politique», ajoute-t-il.

LR, conscient du risque d’étau entre LREM et le RN qui le guette à l’approche de 2022, pourrait prendre de nouvelles mesures lors de son comité stratégique mardi matin. “On verra comment la situation va se débrouiller, la condamnation est vraiment unanime chez nous”, souligne Gilles Platret, candidat LR en Bourgogne-Franche-Comté. Lundi, Renaud Muselier a tenté de calmer les esprits en précisant qu’il n’y aurait sur sa liste aucun “détenteur de mandats nationaux, que ça soit les ministres et les députés” — alors que la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel y avait annoncé sa présence, lundi dans L’Opinion. “Personne ne peut douter de ma loyauté envers ma famille politique”, dont “je redemanderai le soutien” mardi, a encore affirmé M. Muselier.

Cela suffira-t-il pour les cadres de LR? Une exclusion de ce ténor de la droite, entré jeune au RPR dont il fut secrétaire général, fidèle de Jacques Chirac et ami de Christan Jacob, semble difficilement envisageable, et beaucoup estiment que lui avoir retiré l’investiture suffit.

Une exclusion, “ce n’est pas le sujet, il s’est mis lui-même en marge de notre mouvement”, a souligné le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau mardi sur France 2. “Le sujet n’est pas la personne mais l’accord conclu avec Emmanuel Macron”, a tweeté la présidente du conseil national du parti Annie Genevard.

Dimanche, le patron des députés LR Damien Abad assurait ne pas croire “à un système des exclusions. On a déjà vécu ça (…) et on en a porté le fardeau pendant longtemps”. Reste, pour le parti, la solution de se lancer quand même dans la bataille électorale. “Nous allons devoir trancher dans les heures qui viennent” sur le fait de savoir “si nous présentons ou non une liste estampillée LR”, avait indiqué lundi Mme Genevard.