Les paris sportifs sur internet ont représenté la majorité des réclamations enregistrées en 2020 par le Médiateur des jeux, indique-t-il dans son rapport
Écrit par Jonathan PIRIOU sur avril 5, 2021
Les paris sportifs sur internet ont représenté la majorité des réclamations, qui portaient le plus souvent sur de petites sommes, enregistrées par le Médiateur des jeux, indique celui-ci dans son rapport 2020, portant sur sa première année d’activité.
En 15 mois de fonctionnement, le médiateur a reçu 1.420 demandes, dont plus de la moitié (761) ont été jugées irrecevables, le plus souvent parce que le joueur avait omis de faire une réclamation écrite préalable auprès de l’opérateur de jeux, lit-on dans le rapport.
En revanche les demandes “manifestement infondées ou abusives” n’ont représenté que 1% du total.
Les paris sportifs représentent l’écrasante majorité des demandes de médiation (82%). Le montant du litige était faible, “égal ou inférieur à 100 euros” dans les deux tiers des cas.
Parmi les litiges, la fermeture du compte d’un joueur encore mineur à l’ouverture de celui-ci, ayant entrainé la “confiscation des avoirs”, ou des limitations de mises justifiées par des “suspicions de blanchiment”, d'”utilisation de robot ou de logiciel de trading”, ou encore un comportement “excédant les limites d’un jeu raisonnable”.
Mais ces raisons doivent être exposées clairement par l’opérateur, dit le Médiateur, dont le rôle “se réduit très souvent” à informer sur le règlement car “il n’a pas été antérieurement satisfait à la légitime demande d’explication du joueur”.
Sur les 14 opérateurs agréés ayant fait l’objet de réclamations en matière de paris sportifs auprès du médiateur, “on constate la très forte prédominance de deux opérateurs, Winamax (31%) et Betclic (18%), reflet de leur part de marché. Suivent Zeturf Limited (13%), la Française des jeux (FDJ, 9%), SPS Betting (8%) ou le PMU (5%).
En matière de jeux de cercle, Reel Malta Limited concentre 36% des réclamations devant Winamax (35%), Betclic (10%) et PMU (8%). Les paris hippiques ont suscité peu de réclamations et les jeux de loterie, dont la FDJ détient le monopole, ont fait l’objet de 30 demandes de médiation.