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Essonne : ce que l’on sait de l’affrontement entre deux bandes d’adolescents qui a fait un mort à Boussy-Saint-Antoine

Écrit par sur février 24, 2021

Le département de l’Essonne a connu un enchaînement dramatique, mardi 23 février. Quelques heures après l’annonce de la mort d’une adolescente de 14 ans poignardée la veille lors d’une rixe à Saint-Chéron, un autre affrontement entre bandes rivales a éclaté à Boussy-Saint-Antoine, dans ce même département.

Un garçon de 14 ans est mort, touché au ventre d’un coup de couteau, a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique dans la soirée. Un autre jeune, gravement touché à la gorge, n’était plus en danger mercredi matin. Franceinfo vous résume ce que l’on sait de ce fait divers.

Un adolescent a été tué et au moins un autre, blessé

C’est un adolescent de 14 ans qui est mort, mardi, à Boussy-Saint-Antoine. Il a été tué “très probablement d’un coup de couteau au ventre”, a indiqué à l’AFP la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). On ignore pour l’instant son identité.

Lors du même affrontement, un autre garçon, âgé de 13 ans, a été grièvement blessé à la gorge et hospitalisé. Mercredi, le parquet d’Evry a indiqué qu’il était “sorti du bloc opératoire” et que “son pronostic vital n'[étai]t plus engagé”.

Enfin, une source policière faisait état à franceinfo d’un autre jeune, âgé de 16 ans, blessé au ventre. Un cas qui n’a pas été évoqué par le parquet.

Ils ont été touchés lors d’un affrontement entre deux bandes

Le drame s’est produit mardi après-midi lors d’un affrontement opposant selon le parquet “une trentaine de jeunes”, venus de deux communes voisines de Boussy-Saint-Antoine : Epinay-sous-Sénart et Quincy-sous-Sénart. La raison de ces violences est encore inconnue.

Selon Le Parisien, une rivalité ancienne oppose des quartiers de ces deux communes, celui des Cinéastes à Epinay et du Vieillet à Quincy, qui ont en commun d’être classés comme quartiers prioritaires pour les politiques de la ville. Des affrontements entre habitants de ces quartiers avaient eu lieu en 2000, déjà à Boussy-Saint-Antoine. Mais on ignore pour l’instant si les jeunes impliqués dans la rixe de mardi sont originaires de ces deux quartiers.

Selon une source policière, l’affrontement s’est produit vers 17 heures, à proximité de la piscine de Boussy-Saint-Antoine. Il a opposé des jeunes dont certains étaient armés de couteaux mais aussi de bâtons et de béquilles. Une source policière affirme à France Télévisions que des riverains ont également affirmé avoir entendu des tirs de mortiers d’artifice.

L’auteur du coup mortel s’est rendu

La DDSP a indiqué qu’une personne se présentant comme l’auteur du coup de couteau mortel s’était rendue à la police mardi soir. Il s’agit d’un adolescent de 15 ans, habitant d’Epinay-sous-Sénart, et déjà connu de la police pour des faits de port d’arme blanche, a indiqué une source policière à France Télévisions.

Il a été placé en garde à vue, tout comme six autres suspects interpellés un peu plus tôt, tous âgés de 17 ans et, selon cette même source, inconnus de la police.

Aucun lien n’est établi avec l’autre affrontement mortel dans le département

Lundi, un affrontement avait déjà opposé une dizaine de jeunes de deux bandes rivales à Saint-Chéron, également dans l’Essonne, mais à une quarantaine de kilomètres de Boussy-Saint-Antoine. Et la mort d’une adolescente de 14 ans touchée par un coup de couteau avait été annoncée mardi, peu avant la seconde rixe. Mais les deux affaires ne semblent pas liées, a indiqué le parquet.

L’enchaînement de ces deux événements a en revanche suscité de nombreuses réactions. Avant même l’affrontement de Boussy-Saint-Antoine, la procureure d’Evry, Caroline Nisand, avait déjà évoqué un phénomène qui “gangrène” l’Essonne. Et le préfet du département avait fait savoir qu’il avait demandé à la gendarmerie “de renforcer la surveillance” dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes.

Mardi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu à Dourdan, d’où sont originaires certains des jeunes impliqués dans la rixe de Saint-Chéron. Il a annoncé l’envoi dans la soirée de 60 gendarmes supplémentaires à Saint-Chéron et de 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine.