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Google joue les casseurs de prix sur le marché américain de la téléphonie mobile.

Écrit par sur avril 26, 2015

Google veut forcer ses concurrents à réduire le prix d’Internet. Cela permettra d’accroître l’usage de ses services, espère-t-il.

Google a besoin que les Américains passent plus de temps sur leur messagerie et utilisent davantage ses services (YouTube, localisation GPS, réservation de billets d’avion, etc). Rien de tel pour cela que de réduire leur facture Internet. C’est dans ce but qu’il a lancé, mardi, un service de téléphonie mobile à très bas coût. Baptisé Project Fi, il est offert au prix de 20 dollars par mois pour le service de base (appels vocaux, SMS, wi-fi et couverture internationale dans plus de 120 pays), soit environ moitié moins que la concurrence (Verizon, AT&T, T-Mobile, Sprint). Au forfait de base s’ajoutent 10 dollars pour chaque gigaoctet consommé, quand le wi-fi n’est pas accessible.

Restes remboursés

Google casse les habitudes du secteur, en proposant de rembourser intégralement les données non utilisées : un client qui choisit un forfait de 3 gigaoctets pour 30 dollars, mais n’en utilise que la moitié, se verra rembourser 15 dollars automatiquement. C’est une petite révolution aux Etats-Unis, où les opérateurs commencent à peine à reporter les volumes non utilisés d’un mois sur l’autre. Son service permettra aussi de passer automatiquement du réseau cellulaire au service Wi-Fi gratuit, afin de réduire la consommation de données payantes et de limiter la facture des clients. L’Amérique compte environ un million de « spots » wi-fi gratuits (aéroports, cafés Starbucks, etc).

Le risque financier est faible pour Google. Contrairement aux acteurs historiques, il n’a pas eu à dépenser des centaines de milliards de dollars pour développer ses réseaux. Google s'appuie en fait sur ceux de Sprint et de T-Mobile, avec qui il a noué des partenariats. Ses clients passent d’un opérateur à l’autre sans même s’en apercevoir, profitant ainsi du meilleur réseau là où ils se trouvent. « C’est un modèle intéressant, car Google dépend d’entreprises qu’il prétend concurrencer. Si ces entreprises l’acceptent, c’est parce qu’elles pensent que Google se limitera à un marché de niche », explique Jan Dawson, analyste chez Jackdaw Research.

Google ne veut pas devenir un opérateur de poids

Le parallèle avec Free – un opérateur qui a cassé les prix en France – est tentant. Mais les deux acteurs ne partagent absolument pas le même objectif. Free veut écraser la concurrence et s’imposer comme le leader du marché français. Google n’a aucune envie de devenir un opérateur de poids. «Son offre est très limitée. Elle n’est d’ailleurs accessible que sur invitation. Google ne veut pas pousser AT&T et Verizon à mettre la clé sous la porte », explique Jack Gold, un expert du secteur basé à Boston.

Plus que perturber le secteur, Google veut forcer ses concurrents à offrir un meilleur internet (prix, vitesse de connexion, etc). Ce n’est pas la première fois qu’il joue les agitateurs d’idées : il a développé un réseau de fibre internet 100 fois plus rapide que la moyenne américaine. Le réseau n’existe que dans une poignée de villes (Kansas City, Austin, etc.) mais il a suffi à convaincre les autres opérateurs (AT&T, Verizon) d’améliorer la vitesse de connexion à l’échelle du pays. L’initiative de Google peut également se voir comme une offensive contre Apple : il faut en effet détenir un téléphone Nexus pour profiter du forfait low cost. Cela pourrait encourager certains Américains à troquer leur Iphone pour un Nexus.

 

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