Valéry Giscard d’Estaing est “très affecté” par l’accusation d’agression sexuelle portée contre lui par une journaliste allemande, dont il dit n’avoir “aucun souvenir”
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 15, 2020
Valéry Giscard d’Estaing est “très affecté” par l’accusation d’agression sexuelle portée contre lui par une journaliste allemande, dont il dit n’avoir “aucun souvenir”, selon un communiqué transmis jeudi par l’avocat de l’ancien chef de l’Etat. “Le président Valéry Giscard d’Estaing a été très affecté et blessé par l’accusation d’agression sexuelle portée à son encontre par Mme Stracke, dont il n’a aucun souvenir”, a écrit dans ce communiqué Me Jean-Marc Fedida.
A 94 ans, l’ancien président de la République fait l’objet depuis lundi d’une enquête à Paris pour agression sexuelle, après la plainte de la journaliste Ann-Kathrin Stracke, qui l’accuse de lui avoir touché les fesses lors d’une interview fin 2018. Ann-Kathrin Stracke, journaliste de 37 ans à la télévision publique allemande WDR, avait écrit le 10 mars au parquet de Paris pour dénoncer les gestes qu’aurait effectués l’actuel membre du Conseil Constitutionnel lors d’une interview réalisée dans son bureau parisien.
“Conformément à l’idée qu’il se fait de la dignité”, Valéry Giscard d’Estaing “a choisi de ne pas alimenter par des déclarations une polémique d’une telle nature”, ajoute son avocat dans le communiqué. “Mais confiant dans les institutions notamment judiciaires, il a demandé à son avocat, Me Jean-Marc Fedida, d’entreprendre toute action qui serait rendue nécessaire par des attaques diffamatoires et attentatoires à son honneur”, précise-t-il.
Lundi, le parquet de Paris avait annoncé à l’AFP avoir ouvert une enquête pour des faits d'”agression sexuelle” et avoir confié les investigations à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
“J’ai décidé de raconter mon histoire parce que je pense que les gens doivent savoir qu’un ancien président français a harcelé sexuellement une journaliste, en l’occurrence moi, après une interview”, avait expliqué la journaliste. Elle se disait encouragée par le mouvement #MeToo de libération de la parole des femmes pour combattre le harcèlement sexuel.