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Les enfants, premières victimes du confinement ?

Écrit par sur mai 5, 2020

Le confinement pourrait affecter durablement la santé des enfants, particulièrement dans les familles pauvres, selon Santé publique France, qui a invité ce lundi 4 mai à prendre ces éléments “en compte dans les choix opérés pour la réouverture des écoles à partir du 11 mai”.

Beaucoup de parents ont fait part de leur inquiétude à l’idée de renvoyer leurs enfants à l’école à partir du 11 mai et pourtant, les garder à la maison pourrait avoir à terme un impact sur leur santé mentale et physique, notamment dans les familles les plus fragiles économiquement. C’est la conclusion de Santé publique France, qui a collecté un certain nombre de données scientifiques, en France et à l’étranger, compilées dans une synthèse dévoilée lundi 4 mai. L’agence nationale de santé publique a donc invité à prendre ces éléments “en compte dans les choix opérés pour la réouverture des écoles à partir du 11 mai”.

  • Nos enfants confinés sont plus stressés

Les adultes aussi, mais les traces que le confinement va laisser sur les enfants sont encore plus importantes. Le manque de contact physique avec leurs camarades de classe, leurs amis, leurs professeurs, le manque d’espace à la maison et puis l’ennui, la peur de tomber malade peuvent générer du mal-être et un stress important. 

C’est ce que démontre une étude américaine repérée par Santé publique France et qui remonte à 2013 : dedans, on apprend que les symptômes de stress post-traumatique sont quatre fois plus élevés chez les enfants qui ont vécu une situation de quarantaine par rapport à ceux qui n’en ont pas vécue.

  • Les enfants confinés plus exposés aux violences intrafamiliales

Être à la maison pour certains enfants ne signifie pas être en sécurité. Le confinement a donné lieu à un pic des violences intrafamiliales, tendance constatée dans plusieurs pays européens, dont la France. 

Rien que pour la 5e semaine de confinement, du 13 au 19 avril, le nombre d’appels au 119, numéro dédié à la protection de l’enfance, a augmenté de 89% par rapport à la même semaine l’année dernière. 

  • Les enfants non-scolarisés font moins de sport

Ce qu’a repéré Santé publique France, notamment dans une étude anglaise publiée par la fameuse revue scientifique The Lancet, c’est que l’enfant non-scolarisé fait moins de sport, en particulier pendant les vacances d’été. Là, pendant la période que nous vivons, nos enfants ont moins d’occasion de se dépenser, ils passent plus de temps à grignoter pour se rassurer devant les écrans. 

L’Académie de médecine française parle également d’un risque plus élevé que d’habitude d’accidents domestiques, l’attention des parents étant détournée par le télétravail.

  • La fermeture des écoles, amplificateur d’inégalités déjà existantes

Les enfants ne sont pas égaux face au confinement et pour ceux qui vivent dans des familles pauvres, retourner à l’école à partir du lundi 11 mai, c’est vital selon Santé publique France. En France, 2,8 millions d’enfants vivent dans des ménages dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté, soit un enfant sur cinq. 

Privés de cantine, ces enfants issus de foyers modestes sont victimes d’insécurité alimentaire. Une mauvaise alimentation a des répercussions sur les performances scolaires, scolarité qu’il est difficile de poursuivre quand on n’a pas d’ordinateur ou de chambre à soi, beaucoup de ces enfants vivent dans des logements trop petits.