Coronavirus: 450 morts et 12.612 cas désormais confirmés en France

Le directeur de la Santé a annoncé, ce vendredi soir, que 450 personnes sont mortes du coronavirus depuis le début de l’épidémie, et que 12.612 personnes ont été contaminées en France.

450 personnes sont mortes et 12.612 cas de contaminations sont désormais confirmés en France, a annoncé le directeur de la Santé ce vendredi soir, lors de sa conférence de presse quotidienne. 78 personnes supplémentaires sont mortes en 24 heures en France, dont 87% ont plus de 70 ans, et toutes les régions sont désormais touchées par le Covid-19.

• 5226 personnes hospitalisées

Parmi ces nouveaux cas confirmés, 5226 personnes sont actuellement hospitalisées, 1297 se trouvent en réanimation “dans un état grave”, et “50 % des personnes en réanimation ont moins de 60 ans”, a précisé Jérôme Salomon, qui a prévenu que l’épidémie touche aussi des “adultes jeunes”.  Par ailleurs, 1587 personnes sont guéries et sorties de l’hôpital. 

• “L’épidémie s’étend progressivement sur le territoire”

Dans le détail, Jérôme Salomon a précisé que l’épidémie s’étendait “progressivement” sur le territoire national, que la situation “se dégradait rapidement”, et que la circulation du virus était désormais très intense en France. Par ailleurs, 50.000 tests ont été réalisés ce jour.

• La prolongation du confinement, “une possibilité”

“Les effets du confinement ne sont pas immédiats, et la période d’incubation du virus varie entre 2 et 14 jours. Ainsi de nombreuses personnes aujourd’hui confinées sont porteuses ou ont été contaminées et ne sont pas encore symptomatiques. On attend un pic entre 5 et 8 jours, avec une durée de 10 à 22 jours pour avoir l’efficacité maximale de la modification de comportement”, a aussi déclaré le directeur général de la Santé.

“La prolongation du confinement est une possibilité”, a-t-il ajouté, “cela dépendra évidemment de l’évolution de l’épidémie mais surtout de l’application par tous du confinement”.

“La levée du confinement n’est pas guidée par la réalisation des tests sur l’ensemble du territoire, mais bien sur une expertise scientifique qui sera faite pour juger du meilleur moment pour lever le confinement et surtout des conditions optimales pour lever ce confinement”, a enfin averti le DGS, alors que le confinement a été instauré sur le pays depuis mardi.

• “Ne partez pas en week-end!”, exhorte Salomon

Le professeur Salomon a également appelé de nouveau les Français au respect des consignes: “Ne partez pas en week-end”, a-t-il insisté en ce vendredi soir, avec le “risque de nouveaux contacts” pendant le transport en voiture ou en train et sur place.

“Vous risquez de transporter sans le savoir le virus des grandes villes vers les campagnes (…) mais aussi de vous retrouver dans une zone où il n’y a pas forcément d’infrastructures sanitaires capables de prendre en charge beaucoup de malades”, a-t-il mis en garde.

“Pour ceux qui veulent partir en Outre-mer, si vous pouvez, restez en métropole”, a-t-il ajouté.

• Une disparition de l’odorat dans certains cas

Le directeur de la Santé a ensuite évoqué “une recrudescence des cas d’anosmie” signalée par le Conseil national des ORL: il s’agit d’une “disparition brutale de l’odorat sans obstruction nasale et qui peut survenir de façon isolée”, a-t-il précisé. Dans ce cas, “il faut appeler son médecin traitant et éviter toute automédication sans avis spécialisé”.

• Changement de doctrine sur les tests de dépistage 

“Le passage en phase trois épidémique entraîne aussi un changement de doctrine concernant les tests”, a encore prévenu Jérôme Salomon. “La stratégie est ciblée: nous testons toutes les personnes fragiles, à risque ou hospitalisées, les foyers collectifs, les résidants d’établissements collectifs de personnes âgées et évidemment les professionnels de santé”.A l’international, 11.000 personnes sont mortes et 255.000 cas sont désormais recensés, dont 87.000 sont guéris, selon les chiffres de Jérôme Salomon. En France, le dernier bilan annoncé jeudi soir faisait état de 10.995 cas avérés et 372 morts. Dans le monde, le seuil des 10.000 morts a été dépassé, selon le décompte de l’université américaine Johns Hopkins.