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La voiture autonome prête à démarrer en 2025 ?

Écrit par sur février 5, 2020

Si les choses ne vont pas aussi vite que prévu pour le véhicule autonome, elles continuent néanmoins d’avancer, à petits pas. Dernière étape en date : le cabinet Gartner a livré ses prévisions de développement pour le marché. Sans être pessimistes, les spécialistes reculent encore le moment où la technologie pourra concurrencer le cerveau humain et estiment que, pour que le véhicule autonome passe la première, il faudra aussi faire évoluer les mentalités.

Une place qui augmente…

Dans les chiffres, le nombre de modèles « autonomous-ready » (« prêt à l’autonomie » en français) devrait connaître une réelle poussée. Entre 2018 et 2023, Gartner estime que les volumes passeront de 137 129 à 745 705 unités. Ces véhicules ne sont pas, à proprement parler, des modèles qui se passent de l’intervention du conducteur, mais des voitures suffisamment équipées en capteurs (radar, caméras, lidars) pour devenir autonome après une mise à jour. L’expert en charge de l’étude, Jonathan Davenport, précise d’ailleurs qu’« en dehors du stade de la recherche et du développement, il n’y a aucun véhicule autonome avancé qui circule actuellement sur les routes, dans le monde ».

Rien n’interdit pourtant de continuer à rêver. Malgré ses déboires récents (un accident mortel lors d’un test dans l’Arizona, en 2018) et un coût de développement élevé (entre 300 000 et 400 000 dollars selon Gartner), Uber continue à avancer des pions dans le développement des robots-taxis avec l’acquisition récente de la start-up Foresight qui développe des logiciels de détection des obstacles. Les projets de navettes autonomes se multiplient un peu partout en France. Le dernier en date, opéré par Air France à l’aéroport de Toulouse, concerne un véhicule qui récupère les bagages sur le tarmac. Gartner estime quant à lui que les algorithmes à l’œuvre sur ces véhicules devraient être au moins aussi efficaces que la perception humaine d’ici 2025.

… et des verrous à débloquer

Reste à franchir les obstacles qui freinent le déploiement des voitures sans conducteur. Le principal reste réglementaire, aucun pays n’ayant encore adopté de cadre légal pour permettre la mise en circulation d’un tel véhicule. Les premiers qui devraient en être capables sont aussi ceux dans lesquels le véhicule « autonomous-ready » est le plus présent : les États-Unis, la Chine et certains pays d’Europe de l’ouest.

Cet enjeu est d’autant plus important qu’il conditionne tous les autres. « Les constructeurs ne déploieront pas de véhicules autonomes tant qu’ils ne sont pas certains de pouvoir les faire circuler légalement, sans supervision humaine », précise Jonathan Davenport dans le communiqué de presse du cabinet Gartner. Et, si les prix des capteurs devraient baisser de 25% d’ici 2026, le coût global des équipements restera encore très important. Le véhicule autonome serait donc, dans sa première phase, limité à des gammes premium. Le temps, peut-être, de convaincre les plus réticents à laisser la main aux machines ? Le dernier sondage de l’American Automobile Association montre que sept américains sur dix ont peur de monter dans un véhicule autonome tandis qu’en France, neuf personnes sur dix pensent qu’aucune voiture ne devrait circuler sans un conducteur à bord